La Confédération Africaine de Football (CAF) a confirmé que l’annonce tant attendue du pays hôte pour la Coupe d’Afrique des Nations 2029 (CAN 2029) sera faite en 2025. Une compétition convoitée pour laquelle la République Démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville pourraient formuler une candidature commune, un fait historique et marquant pour ces deux nations voisines.
L’Éthiopie, par ailleurs, a également exprimé son ambition d’organiser cet évènement majeur. Si cette candidature se confirme, elle viendrait en concurrence directe avec celle du duo Kinshasa-Brazzaville. Les deux pays, qui ont marqué l’histoire du football africain avec des victoires remarquables en 1968, 1972 et 1974, n’ont cependant jamais eu la chance d’accueillir ce tournoi prestigieux. Ce rêve, jadis exprimé par le président Félix Tshisekedi, semble aujourd’hui se matérialiser via une dynamique commune associant Brazzaville et Kinshasa.
Cependant, des défis significatifs attendent ces deux nations. Avec l’élargissement du format du tournoi à 24 équipes, la CAF exige la mise à disposition de six stades conformes. Actuellement, la RDC ne peut compter que sur trois infrastructures homologuées par la CAF : le Stade des Martyrs à Kinshasa, réputé pour sa capacité de 80 000 places, ainsi que deux autres à Lubumbashi. Le Congo, quant à lui, dispose d’une ressource clé avec le complexe sportif de Kintélé, mais celui-ci nécessite une remise à niveau conséquente. Des travaux colossaux, estimés à des centaines de millions d’euros, seront donc indispensables.
Pourtant, la proximité géographique exceptionnelle entre Kinshasa et Brazzaville pourrait bien être l’atout décisif de leur candidature. Séparées uniquement par le fleuve Congo, les deux capitales font partie des plus proches au monde. Cette particularité, combinée aux infrastructures de transport en construction, comme le projet historique de pont-rail, pourrait séduire la CAF par sa capacité à offrir une fluidité unique pour les déplacements des supporters et des équipes.
En matière de diplomatie sportive, la candidature conjointe s’aligne sur la volonté de la RDC de renforcer sa présence sur la scène internationale. Cependant, cela demandera une stratégie coordonnée et rapide, car comme l’avertissent les experts locaux, « 2029 est plus proche qu’on ne le pense ». Les défis sont multiples, mais l’opportunité, elle, est majeure : marquer l’histoire du football africain en unissant deux nations au cœur battant de ce sport populaire.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com