L’annulation soudaine d’une représentation musicale prévue dans le cadre de la 4ᵉ édition du Festival « Matete Bomoko » fait parler d’elle ! Annoncé comme un moment clé des festivités, le concert de l’artiste Heritier Wata, qui devait se tenir le 2 janvier 2025 au Couloir Tshilombo, à 14h, ne verra finalement pas le jour. La décision émane du bourgmestre de la commune de Matete, préoccupé par des raisons de sécurité.

Selon les autorités locales, l’annulation a pour but d’éviter les éventuels débordements entre les fans de Heritier Wata, souvent désignés sous le nom de « Spiritas », et ceux de Fabregas, surnommés les « Villageois ». Ces deux grands noms de la musique congolaise, choisis comme têtes d’affiche de cet événement marquant le 70ᵉ anniversaire de la Commune de Matete, suscitent des passions souvent difficiles à contenir. Bien que les performances de Fabregas soient maintenues pour cette date et ce lieu, celle de Heritier Wata devra attendre une autre occasion.

Pour autant, les admirateurs de Heritier Wata pourront se consoler avec son concert VIP prévu pour le 31 décembre 2024 à l’hôtel Hilton de Kinshasa. Ce concert, organisé dans un cadre intime et exclusif, laisse espérer une expérience musicale tout aussi mémorable. Pendant ce temps, Fabregas, natif de l’ONU britannique, aura l’occasion de célébrer en grand parmi les siens lors de cet événement qui promet d’attirer des dizaines de curieux et de mélomanes.

Cette annulation relance une réflexion sur la gestion des rassemblements culturels à Kinshasa et met en lumière les défis sécuritaires auxquels les organisateurs de tels événements doivent faire face. Alors que la musique est souvent perçue comme un vecteur d’unité, des incidents de ce type relatent une autre réalité, où les rivalités entre fans peuvent prendre une tournure démesurée.

Comment interpréter cette annulation dans le contexte culturel et social actuel de la République Démocratique du Congo ? Alors que le Festival « Matete Bomoko » reste un acteur clé de la scène culturelle congolaise, cet épisode nous rappelle que l’harmonie doit primer sur les tensions. Ces questions, tout comme le rôle de la musique dans la promotion du vivre-ensemble, restent ouvertes, promettant des débats animés dans la société congolaise.

Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: mediacongo.net