Ce lundi 23 décembre, la presse kinoise s’est emparée de la déclaration sans équivoque du président Félix Tshisekedi, affirmant que Kinshasa ne négociera pas avec les rebelles du M23. Lors d’une allocution devant les membres de l’Union sacrée de la nation à la Cité de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a réaffirmé une position intransigeante face à ce qu’il désigne comme le « Rwanda déguisé ». Une prise de parole qui alimente un débat de plus en plus vif sur l’impasse dans le processus de Luanda, mené par João Lourenço, président de l’Angola.

Selon EcoNews, ce refus catégorique pourrait sérieusement compromettre les efforts du médiateur angolais, et soulève la question de savoir si cette posture ne risque pas de durcir encore plus les tensions déjà vives avec Kigali. De son côté, Le Phare souligne la détermination sans faille du président congolaise face à une « guerre injuste » imposée par le Rwanda. Félix Tshisekedi n’a pas mâché ses mots en qualifiant cette crise d’agression directe contre la souveraineté de la RDC.

Infos 27 met en lumière une citation du chef de l’État : « Je ne me plierai pas au diktat du régime prédateur qui ne vit que du sang des Congolais et des pillages de nos ressources. » Ce discours, aussi virulent que clair, semble marquer une volonté de mettre fin à des décennies d’instabilité dans l’Est de la RDC, tout en mobilisant les partenaires stratégiques. La Référence Plus relate également que Félix Tshisekedi a exhorté le gouvernement à renforcer ses efforts pour soutenir les FARDC et protéger les populations affectées, réitérant que la paix est un droit inaliénable.

Cependant, cette situation ne manque pas d’attirer les critiques. Certains observateurs, comme ceux de Congo Nouveau et Le Potentiel, se posent des questions sur l’impact réel de ces déclarations sur la dynamique régionale, où certains estiment que le M23 et le pouvoir rwandais tenteraient d’utiliser la pression militaire pour forcer le dialogue avec Kinshasa. Malgré cette position ferme, le soutien actif de la communauté internationale, y compris d’acteurs comme Denis Sassou Nguesso et João Lourenço, reste essentiel pour espérer une solution durable.

Enfin, en marge des tensions dans l’Est, la presse kinoise s’intéresse également à une affaire de surfacturation liée à l’installation de lampadaires au Haut-Katanga, qui suscite interrogation et scandale. Ainsi, alors que l’Est du pays demeure un théâtre de conflit violent, d’autres dossiers continuent de ternir l’image de la gestion publique.

Cette journée témoigne une fois de plus de la complexité des défis à relever pour la RDC, qu’ils soient sécuritaires, politiques ou économiques. La question est désormais de savoir si Kinshasa trouvera dans ses récents efforts la clé pour établir une stabilité durable dans la région et sur tout le territoire national.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net