Depuis quelques jours, les consommateurs kinois doivent composer avec une flambée des prix des poissons et viandes surgelés dans les différents marchés de la capitale congolaise, Kinshasa. Cette hausse soudaine et significative soulève de vives préoccupations, alors que les revendeurs pointent du doigt la non-effectivité des mesures gouvernementales annoncées. Une situation qui exacerbe les défis du quotidien pour les ménages.
Au marché central de Kinshasa, les vendeuses et vendeurs de vivres frais sont en colère. Mireille Mingole, l’une d’entre elles, décrit une réalité devenue insoutenable pour les commerçants et les consommateurs. « Le Gouvernement fait souvent des promesses mais il a du mal à les réaliser. Par exemple, un carton de poulet, qui se négociait auparavant à 60 000 francs congolais, coûte désormais 72 000 FC. Nous vendons un poulet de 11 grammes à 13 000 francs congolais… C’est trop ! », déplore-t-elle.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un carton de viande de 10 kg atteint à présent 120 000 francs congolais, contre 90 000 FC habituels. Les côtes de porc suivent cette même tendance, passant de 62 000 FC à 70 000 FC pour un carton de 10 kg, et les tripes, autrefois à 63 000 FC, se vendent dorénavant à 73 000 FC. Ce tableau illustre une hausse généralisée, en total contraste avec les annonces répétées du Gouvernement promettant une baisse des prix des produits surgelés.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour interpeller le ministère de l’Économie. Les citoyens réclament des mesures concrètes pour sanctionner ceux qui bloquent la mise en œuvre des décisions visant la baisse des produits de première nécessité. « Il est temps que des actions fermes soient prises pour freiner cette spéculation qui affecte directement le pouvoir d’achat des ménages », plaident certains acteurs de la société civile.
Cette augmentation des prix intervient dans un contexte où la population congolaise fait déjà face à des défis économiques majeurs. La fluctuation des coûts des produits de base accentue les inégalités et remet en question la capacité du Gouvernement à tenir ses engagements. Les consommateurs et les commerçants de Kinshasa espèrent que cette grogne générale serve de catalyseur pour des changements effectifs dans les semaines à venir.
Alors que les fêtes de fin d’année approchent, la perspective d’une table bien garnie semble s’éloigner pour de nombreuses familles kinois. Une situation qui met en lumière, une fois de plus, la fragilité des politiques économiques en République Démocratique du Congo.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net