Une double tragédie frappe les déplacés du Nord-Kivu et de Kalehe au Sud-Kivu, exacerbant leur souffrance déjà immense. La nuit de mercredi 19 décembre 2024 restera gravée dans les mémoires des résidents du camp de Katashola. Une pluie torrentielle, doublée d’un vent impétueux, a laissé plus de 150 familles sans abri, détruisant plus de 107 cabanes.
« Il y avait une pluie avec un vent violent à Katashola. Plus de 107 abris ont été détruits, donc plus de 150 familles sont à la belle étoile », a déclaré Lawi Rwashi, président des sinistrés de Katashola, à la presse locale. Ce chiffre tragique vient ajouter au lourd fardeau que portent ces déplacés, déjà meurtris par la guerre et les catastrophes naturelles.
Le camp de Katashola accueille actuellement près de 4900 déplacés répartis en 573 ménages, ayant fui les affrontements entre l’armée congolaise et le groupe rebelle M23 dans le Nord-Kivu. S’ajoutent à eux 983 ménages des sinistrés des inondations dévastatrices de Bushushu et Nyamukubi, venus chercher refuge et sécurité.
Au-delà de la perte matérielle, c’est la survie même de ces familles qui est en jeu. « Ce sont des femmes, dont certaines enceintes, et des enfants qui sont les plus affectés. Nous demandons aux autorités de nous fournir des abris transitoires et de nous apporter une aide en vivres et non-vivres », implore Lawi Rwashi, dépeignant un tableau accablant du quotidien dans ce camp.
Alors que les déplacés de guerre du Nord-Kivu tentaient de reconstruire leur vie, et que les sinistrés des inondations cherchaient à se relever, cette nouvelle catastrophe naturelle met une fois de plus en lumière la précarité dans laquelle vivent ces milliers de personnes. Les besoins en aide humanitaire sont criants : abris, nourriture, et soins médicaux, autant de nécessités incontournables pour que ces familles puissent espérer un semblant de normalité.
Cette situation souligne la fragilité des conditions de vie dans les camps de déplacés en République Démocratique du Congo. Elle interroge sur la capacité des autorités locales et des organisations internationales à répondre efficacement à ces crises humanitaires répétées. Combien de temps encore ces familles devront-elles endurer de telles épreuves, privés d’un toit et de moyens de subsistance ?
La communauté internationale est appelée, une fois de plus, à se mobiliser pour venir en aide à ces sinistrés. En attendant, les déplacés de Katashola continuent de lutter, jour après jour, pour leur survie.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd