Une pluie torrentielle et une tragédie qui en découle. Treize écoliers de l’école primaire Masulukwede-Kanyihunga, située dans la chefferie de Bashu, territoire de Beni, ont été touchés par la foudre ce jeudi 19 décembre, alors qu’une forte tempête s’abattait sur la région. Malgré l’intensité du drame, leurs vies ont pu être préservées grâce à une intervention rapide. En revanche, dans la commune voisine de Mangina, un jeune garçon n’a pas eu cette chance : frappé par la foudre, il a succombé sur-le-champ.

Selon Gérard Kasereka Ngesera, le directeur de l’école, les élèves victimes, comprenant sept filles en classe élémentaire, ont été conduits rapidement dans un centre médical local où ils ont reçu des soins adéquats. Leur état de santé, bien que préoccupant, est désormais jugé rassurant. Gérard Kasereka Ngesera appelle toutefois à des actions concrètes, notamment l’installation urgente d’un paratonnerre pour prévenir d’autres catastrophes similaires.

À une trentaine de kilomètres de là, à Mangina, une autre tragédie s’est jouée. Une mère et son enfant de trois ans ont également été frappés par la foudre. Tandis que la mère lutte pour sa vie au centre de santé de référence de Mangina, son enfant n’a pas survécu. La foudre ne s’est pas arrêtée à ces drames humains : elle a également emporté les toitures d’une dizaine de maisons, plongeant leurs habitants dans l’insécurité et l’incertitude. Ces derniers ont été hébergés temporairement dans des maisons d’accueil, mais la société civile locale appelle déjà à une mobilisation pour reconstruire ces habitations.

Cet événement soulève des interrogations cruciales sur les manques d’infrastructures adaptées pour protéger les populations, y compris les élèves vulnérables. Avec des pluies torrentielles de plus en plus fréquentes, particulièrement dans le contexte du changement climatique, combien d’autres vies doivent être mises en danger avant que des solutions ne soient mises en œuvre ? L’appel du directeur de l’école fait écho à une urgence qui ne peut plus être ignorée. Ce drame appelle à une réflexion plus large sur la sécurité des communautés en République Démocratique du Congo.

Alors que la société civile se mobilise pour réparer les maisons détruites et consoler les familles endeuillées, beaucoup espèrent que ces incidents tragiques serviront de catalyseur pour des mesures préventives dans tout le territoire de Beni et au-delà. Entre temps, la résilience de ces communautés face aux épreuves reste admirable, même si elle doit être soutenue par des actions concrètes des autorités locales et nationales.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net