Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a récemment dévoilé un rapport alarmant sur les violations des droits humains en République démocratique du Congo au cours du mois de novembre. En effet, ce document révèle 344 violations et atteintes ayant touché 1334 victimes, soit une augmentation dramatique de 47% par rapport au mois précédent.
Les données recueillies par le BCNUDH mettent en lumière la brutalité des faits. Parmi les raisons de cette hausse inquiétante, le rôle des miliciens de la CODECO dans le territoire de Mahagi, en Ituri, est particulièrement souligné : des populations civiles ont été contraintes à des travaux forcés pour la construction d’habitations. Par ailleurs, Kinshasa n’est pas épargnée, enregistrant une augmentation des détentions illégales et des arrestations arbitraires dues au dépassement des délais légaux.
Le conflit armé se poursuit également dans les territoires du Nord-Kivu où le M23 et d’autres groupes armés, y compris les Wazalendo, les ADF et diverses factions Maï-Maï, continuent d’opérer. Le rapport soulève une véritable question : comment protéger efficacement les civils dans ce contexte de prolifération des violences ?
Dans les provinces relativement moins affectées par les conflits armés, une lueur d’espoir se profile néanmoins. Une diminution des violations des droits de l’homme, de l’ordre de 15%, a été observée au Haut-Katanga et à Kinshasa, attribuée à une baisse des arrestations et détentions arbitraires. Cependant, des cas de violences sexuelles liées aux conflits continuent d’alourdir ce sombre tableau. Le BCNUDH a comptabilisé 26 actes de ce type, impliquant 41 victimes adultes, soulignant une augmentation par rapport au mois précédent.
Quant à la répartition des responsabilités, 30% des violations sont attribuées aux Forces armées de la RDC (FARDC), tandis que les groupes armés sont responsables de 69% des cas. Le M23 se distingue tristement comme le protagoniste majeur, avec 11 victimes à son actif.
Ce bilan désastreux met en évidence les défis persistants pour la sécurité et les droits humains en RDC. Tandis que des régions naguère plus tranquilles constatent une relative accalmie, d’autres continuent de subir les horreurs des conflits armés. La communauté internationale, ainsi que les gouvernements locaux, sont appelés à intensifier leurs efforts pour endiguer cette spirale de violence et restaurer un climat de paix durable.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net