Un énième drame frappe les eaux du lac Mai-Ndombe avec le naufrage tragique d’une baleinière, survenu mardi 17 décembre, entre le village d’Isongo et la ville d’Inongo. Le bilan provisoire fait état de 22 morts d’après le gouverneur de la province Lebon Nkoso Kevani, mais ce chiffre est contesté par certains. Le sénateur Anicet Babanga, élu d’Inongo, avance un bilan bien plus lourd de 40 décès.
Cet accident mortel s’inscrit dans une série noire de naufrages récurrents dans cette région de la République Démocratique du Congo (RDC). La surcharge et le mauvais état de la baleinière en bois seraient à l’origine de la catastrophe, selon les premières analyses. La toiture de l’embarcation se serait effondrée, ensevelissant les passagers, en majorité des commerçants, des femmes et des enfants. Le sénateur Babanga déplore également un manque de mobilisation des autorités locales face à ces tragédies répétées, rappelant que des efforts concertés sont nécessaires pour éviter de nouvelles pertes humaines.
La recherche de corps et d’éventuels survivants se poursuit, mais ce sombre incident soulève une fois de plus les conditions déplorables de transport sur les lacs et rivières du Mai-Ndombe. Ces drames sont hélas trop fréquents dans la région : en août dernier, un autre naufrage sur la rivière Lukeni avait causé la mort de plus de 20 personnes.
Malgré l’urgence de la situation, la récurrence de ces incidents met en lumière les défis structurels dans le développement et la sécurisation des voies navigables de la RDC. La surcharge des embarcations, l’état de vétusté des moyens de transport et le manque de sensibilisation aux normes de sécurité continuent de peser lourdement sur les habitants.
Cet appel à l’action lancé par le sénateur Babanga doit cependant devenir une priorité pour toutes les parties concernées. Car ce ne sont pas seulement des chiffres : il s’agit de vies humaines, balayées par l’insouciance et le manque de moyens. L’heure est venue d’une mobilisation à la hauteur de l’enjeu pour prévenir de telles tragédies et améliorer les infrastructures de transport sur les cours d’eau de la RDC.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net