Un nouveau joyau culturel vient enrichir le paysage de Kinshasa. Inauguré le 14 décembre dernier, le Centre Culturel et Artistique pour les Pays de l’Afrique Centrale marque un tournant dans la coopération sino-congolaise, tant sur le plan architectural que diplomatique. Fruit de cinq années de construction supervisées par l’entreprise chinoise Beijing Urban Construction Group, ce projet s’intègre dans le cadre des « Huit actions majeures » issues du Sommet du Forum sino-africain de 2018.
Cet édifice, d’un coût de 100 millions de dollars financé par la Chine « sans contrepartie, » représente bien plus qu’un simple bâtiment. Selon Zhao Bin, ambassadeur de Chine en RDC, il s’agit d’une preuve tangible d’une « relation gagnant-gagnant » liant les deux nations. Le centre abrite notamment le plus grand opéra d’Afrique centrale, une salle de 2000 places et une plus petite de 800 places. Un gymnase ultramoderne et des bâtiments administratifs accompagnent cette infrastructure d’envergure. Sa localisation stratégique à la jonction du boulevard Triomphal et de l’avenue Victoire, face au Palais du Peuple, renforce la portée symbolique du bâtiment.
Portant également les ambitions éducatives du pays, ce centre intègre les locaux de l’Institut National des Arts (INA). Cet institut offre des infrastructures complètes, incluant six bâtiments d’enseignement et des conditions d’hébergement modernes, pour accueillir étudiants et professeurs dans un cadre optimal. Ce projet s’inscrit dans le renouveau des infrastructures culturelles de la RDC pour répondre aux besoins croissants de la population en matière d’épanouissement culturel.
L’importance de cet événement dépasse les frontières de Kinshasa, inscrivant la RDC dans une dynamique internationale renforcée. « Ce projet phare constitue une miniature de la coopération amicale sino-africaine dans une nouvelle ère », a souligné l’ambassadeur Zhao Bin lors de son allocution. Plus de 1 000 agents congolais et chinois ont collaboré, fusionnant savoir-faire local et expertise internationale. L’intégration d’éléments culturels locaux dans le design architectural témoigne de cette alliance fructueuse.
Avec ce centre exceptionnel, Kinshasa se dote d’un espace voué à la promotion artistique et culturelle, tout en renforçant les relations bilatérales entre la RDC et la Chine. Ces initiatives, complémentaires au célèbre Palais du Peuple et au Stade des Martyrs, participent à la constitution d’un « quartier de l’amitié sino-congolaise, » comme l’a qualifié Zhao Bin. Plus qu’un projet infrastructurel, ce centre incarne un pont culturel et diplomatique entre deux nations, enloutissant dans son sillage des promesses pour l’avenir culturel et éducatif de la RDC.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: Actualite.cd