Les minerais stratégiques de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie, essentiels à la transition énergétique mondiale, attisent les convoitises des grandes puissances. Parmi elles, les États-Unis et l’Union européenne s’associent pour exploiter ces ressources inestimables, notamment à travers le projet ambitieux du corridor de Lobito, lancé officiellement en octobre 2023 par la RDC, l’Angola et la Zambie. Ce projet vise à moderniser et réhabiliter plus de 1 300 kilomètres de voies ferroviaires afin de connecter les gisements miniers de la RDC et de la Zambie à l’océan Atlantique via l’Angola. Cette infrastructure pourrait révolutionner la logistique dans la région et réduire considérablement les coûts et délais de transport, optimisant ainsi l’accès aux ressources minières pour le marché mondial.
Cependant, la mise en œuvre du projet n’avance pas au même rythme dans les trois pays participants. Au sein de la Zambie et de l’Angola, les travaux progressent et les premiers résultats tangibles se font sentir. En revanche, en RDC, les travaux de rénovation nécessaires sur la section ferroviaire Dilolo-Kolwezi peinent à démarrer. Cette situation soulève des questions sur la capacité du pays à honorer ses engagements, d’autant que cette section constitue un maillon crucial du corridor de Lobito.
L’enjeu dépasse largement la région, car ce projet incarne non seulement une bataille économique mais également stratégique. À une époque où les minerais tels que le cobalt et le lithium deviennent indispensables dans la course mondiale à l’électrification des systèmes énergétiques, le corridor de Lobito pourrait changer la donne. Mais la lenteur des progrès en RDC pourrait compromettre les ambitions globales de ce projet.
En alliance avec Resource Matters, le podcast « Qui perd, qui gagne ? » d’ACTUALITE.CD propose une analyse approfondie de ce projet colossal. Yassin Kombi et Olivier Muamba y détaillent les avancées réalisées, les obstacles rencontrés et les perspectives d’avenir du corridor de Lobito. Alors, qui prendra l’avantage dans cette compétition stratégique et économique ? La RDC saura-t-elle rattraper son retard pour répondre aux attentes internationales ?
Le corridor de Lobito représente plus qu’un simple projet infrastructural : il est le baromètre du rôle que l’Afrique jouera dans la transition énergétique mondiale. Reste à voir si la RDC saura transformer cette opportunité en succès à long terme.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd