Le territoire de Kasongo-Lunda, situé dans la province du Kwango, est confronté à une problématique sanitaire aussi alarmante qu’urgentissime : l’absence d’eau potable. Depuis plusieurs années, les habitants de cette région doivent se contenter d’eau provenant de rivières polluées et de sources non aménagées, une situation qui met directement en péril leur santé.
Dans une déclaration faite le lundi 16 décembre, Arsène Kukangidila, administrateur du territoire, a tiré la sonnette d’alarme sur cet état de fait, appelant à une action immédiate. Il a souligné que la population est contrainte de recourir à ces sources d’eau contaminées pour ses besoins quotidiens, s’exposant ainsi à des maladies d’origine hydrique, telles que la fièvre typhoïde, qui sévit désormais dans la région. « L’eau à Kasongo-Lunda pose un sérieux problème. La population prend généralement l’eau dans les grandes rivières polluées et aussi dans les sources qui sont souillées. Donc, il faudrait vraiment qu’une solution soit rapidement trouvée. Sinon c’est malheureux ! », a-t-il déclaré avec inquiétude.
Ce constat met en exergue un besoin pressant et permanent : l’accès à une eau propre et saine pour tous. Au-delà de ses impacts sur la santé publique, cette crise illustre les défis structurels auxquels font face de nombreux territoires en République Démocratique du Congo, où l’absence de services de base demeure une menace quotidienne pour des millions de citoyens.
Par ailleurs, Kasongo-Lunda ne fait pas uniquement face à cette situation hydrique critique. Selon M. Kukangidila, les infrastructures routières du territoire présentent également un état de délabrement avancé, ajoutant un fardeau supplémentaire à cette communauté déjà vulnérable. Ce manque d’accès à des routes fonctionnelles complique le transport des biens et des services, incluant les interventions d’urgence pour répondre aux défis sanitaires.
Alors, quelle solution pour ces citoyens du Kwango ? L’appel lancé au Gouvernement par l’administrateur local est une imploration directe pour une intervention rapide et efficace. Cela passe par la mise en œuvre de traitements d’eau et l’installation d’infrastructures adaptées à court terme, tout en envisageant des solutions durables pour un accès pérenne à l’eau potable et l’amélioration du réseau routier.
Cette situation dramatique soulève une question : le développement des zones rurales, indispensable à la réduction des inégalités, doit-il rester un vœu pieux ? L’heure est manifestement à l’action pour transformer ce désespoir en espoir, et pour garantir à chaque Congolais son droit inaliénable à une vie digne et en santé.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net