La cité de Moanda, située dans la province du Kongo-Central, fait face à une véritable crise humanitaire et environnementale. Suite aux pluies torrentielles survenues entre le 7 et le 8 décembre, les dégâts se chiffrent à près de deux cents habitations détruites, laissant des familles sans abri et vulnérables face aux éléments. Jean Kimboko Ndombasi, député provincial élu de cette circonscription, a lancé un appel urgent à l’aide pour ces sinistrés que l’on peut voir dormir à la belle étoile, faute d’assistance appropriée.
Le drame ne s’arrête pas là. Ces précipitations ont également entraîné la formation de nouvelles érosions dans plusieurs quartiers de la cité. « Moanda n’a pas de caniveaux collecteurs, et tous les quartiers, toutes les localités sont touchés par cette situation dramatique », alerte Jean Kimboko. Cette absence d’infrastructures de drainage transforme chaque épisode pluvieux en une catastrophe potentielle.
Ce bilan lourd met en lumière une fois de plus les défis structurels auxquels la République démocratique du Congo est confrontée dans la gestion des risques naturels. Les érosions, problème récurrent dans plusieurs régions du pays, continuent de bouleverser des milliers de vies et révèlent la faiblesse des infrastructures locales.
Jean Kimboko Ndombasi a reconnu les efforts entrepris par les autorités pour maîtriser les érosions de Kengeyaba grâce à l’intervention des Chinois de Mapping International et aux fonds libérés par le gouvernement. Cependant, il reste sceptique quant à une résolution rapide pour Moanda. Le député exhorte le gouvernement provincial à agir rapidement en procédant au recensement des familles affectées afin de coordonner l’aide efficacement.
Alors que les habitants de Moanda comptent sur une aide extérieure pour se relever, cette tragédie met en lumière des questions universelles et pressantes : Comment anticiper de telles crises à l’avenir ? Comment assurer une urbanisation durable et inclusive dans des régions vulnérables ? Pour Moanda, le temps presse. Les habitants espèrent, malgré tout, que les dispositifs nécessaires seront mis en place pour éviter que cette situation ne se répète.
Pour l’heure, les sinistrés de cette catastrophe continuent d’attendre, sous des cieux incertains, leur premier signe de secours concret.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net