Kinshasa a vibré, le mardi 17 décembre, au rythme du Forum africain Sport et Tourisme (FAST) sous le thème évocateur : « The Rumble in the Jungle, un événement sportif exceptionnel dans un contexte particulier ». Organisé pour commémorer le célèbre combat de boxe entre Mohamed Ali et George Foreman, cet événement historique, s’étant déroulé en 1974 au stade Tata Raphaël, continue de marquer la mémoire collective mondiale, cinquante ans après.
Le forum a rassemblé une pléiade d’acteurs issus des domaines du sport, du tourisme et de la finance afin de réfléchir sur les moyens de pérenniser l’héritage de ce combat légendaire. « Il serait impensable que le FAST passe à côté de la commémoration d’un des événements sportifs les plus grands au monde », a déclaré Marie-Laure Lepas Kanda, représentante de FAST. Elle a rappelé l’impact profond de cette rencontre historique pour l’Afrique, à une époque marquée par les luttes sociales aux États-Unis et la persistance de l’apartheid en Afrique du Sud. Ce combat dépasse le cadre sportif, incarnant une affirmation de l’identité et de la fierté noire. « C’est un événement qui a impacté le monde », a-t-elle insisté.
L’importance de préserver et de valoriser le stade Tata Raphaël est apparue comme un point central des discussions. Ce lieu mythique, témoin de l’une des pages les plus glorieuses de la boxe, doit devenir un atout touristique et culturel primordial pour la RDC, selon le journaliste Kabala Mwana Mbuyi. « Nous devons fournir un effort pour restaurer cet espace. Cela doit être une priorité, un héritage de grande valeur pour les générations futures », a-t-il plaidé. Il a également suggéré la création de cliniques de boxe pour les jeunes, une initiative porteuse d’espoir dans un contexte marqué par le manque d’infrastructures sportives.
Au-delà de l’événement en lui-même, le FAST a mis en lumière le rôle clef du sport pour unir culture et tourisme, démontrant ainsi son potentiel d’impact économique et social pour la République Démocratique du Congo. Avec des initiatives comme celle-ci, Kinshasa se profile non seulement comme un centre mémoriel, mais aussi comme un futur haut lieu du tourisme en Afrique.
Entre mémoire et opportunités, le combat légendaire de 1974 continue de résonner non seulement à Kinshasa mais dans le monde entier. Cette commémoration constitue bien plus qu’un simple hommage : c’est un appel à raviver un patrimoine culturel unique dans le contexte congolais actuel.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net