À Bunia, dans la province de l’Ituri, une lueur d’espoir éclaire l’avenir de 34 jeunes désœuvrés. Grâce à une initiative du contingent bangladais de la MONUSCO, ces jeunes viennent de suivre une formation de cinq jours sur les techniques agricoles modernes, axée sur l’entreprenariat. Cette initiative vise non seulement à lutter contre l’inactivité, mais aussi à offrir une alternative durable et génératrice de revenu.
Les cultures maraîchères étaient au cœur de cette formation : tomates, aubergines, poireaux, choux, concombres et pastèques. Selon les formateurs, ces produits, très prisés sur les marchés locaux, peuvent être cultivés sans nécessiter de vastes espaces arables. Outre la maîtrise des techniques modernes de culture, les jeunes ont également découvert les secrets d’une production accrue grâce à l’utilisation de semences de haute qualité.
Pour ces 34 participants, cette formation a été une révélation. L’agriculture, qu’ils considéraient jusqu’ici comme une activité négligeable, s’impose maintenant comme une opportunité. Désormais convaincus de l’importance de ce secteur, ils se projettent dans un avenir où ils envisagent de créer leurs propres entreprises agricoles. Non seulement ils espèrent subvenir à leurs besoins, mais ils voient également l’agriculture comme un moyen de contribuer au développement économique de leur région.
Au fil des ans, le contingent bangladais de la MONUSCO a formé des centaines de jeunes en Ituri dans divers domaines tels que l’informatique, la couture et la mécanique. Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche visant à favoriser la résilience et à offrir des solutions concrètes pour réduire le chômage.
Face à la crise en RDC, cette démarche participe à redonner confiance à une jeunesse souvent désemparée. En finançant et en accompagnant de telles formations, la MONUSCO illustre le rôle primordial des initiatives locales pour favoriser l’éducation pratique et l’autonomisation des jeunes. Avec des actions comme celle-ci, une question persiste : l’agriculture pourrait-elle devenir le moteur principal du développement en République démocratique du Congo ?
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net