Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale en République démocratique du Congo (RDC), Roger Nkamba, a présenté ce lundi 9 décembre 2024 un rapport circonstancié sur l’état de l’épidémie de la Mpox (variole du singe) dans le pays pour la semaine 49. Un rapport qui éclaire sur une tendance plutôt encourageante dans la lutte contre cette maladie virale.
Au cours de cette semaine, le pays a enregistré 604 nouveaux cas suspects de Mpox, dont seulement 8 confirmés. Fait notable : aucun décès n’a été signalé, entraînant une baisse du taux de létalité qui est passé de 0,41 % la semaine précédente à 0 %. Ce recul laisse entrevoir une amélioration, mais la vigilance demeure face à cette crise sanitaire préoccupante.
Le ministère a également annoncé des avancées significatives sur le front de la vaccination. La deuxième phase de vaccination est désormais lancée dans les zones de santé du bloc 1, notamment à Benadibele, Yakusu et Miti-Murhesa. Un autre point marquant dans cette mobilisation : la vaccination de 349 prisonniers à la prison d’Angenga, située dans la zone de santé de Gemena, dans la province du Sud-Ubangi.
Depuis le début de cette épidémie en RDC, le tableau épidémiologique reste lourd avec 53 860 cas suspects, dont 11 984 investigués, et un total de 1 255 décès rapportés parmi les cas suspects. Toutefois, les efforts déployés semblent commencer à porter leurs fruits, comme en témoigne la légère diminution du taux de létalité des cas suspects, de 2,39 % à 2,33 % en une semaine.
Lors d’une conférence de presse le 5 décembre dernier, le ministre Nkamba a précisé que plusieurs provinces demeurent particulièrement affectées par la variole du singe. L’Équateur, le Sud-Kivu, la Tshopo, le Sankuru et le Bas-Uélé restent les zones rouges de cette épidémie, nécessitant une surveillance accrue et des interventions renforcées.
Pour replacer cette crise dans un contexte plus large, rappelons que le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Africa) a déclaré depuis le 14 août dernier cette épidémie comme une urgence de santé publique, soulignant son expansion rapide sur le continent africain. Ce contexte confère un caractère urgent aux démarches sanitaires en RDC, visant à freiner la propagation du virus.
Cette épidémie, malgré son ampleur, offre des motifs de prudence et d’optimisme grâce à la baisse des taux de létalité et aux efforts soutenus de vaccination. Néanmoins, elle met également en lumière les défis persistants du secteur de la santé en République démocratique du Congo, où l’accès aux soins et aux vaccins demeure une question cruciale. La mobilisation nationale et régionale reste indispensable pour inverser durablement la tendance.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd