Dans le cadre de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, le Réseau des Femmes des Entreprises du Congo (REFEC) s’engage dans une initiative remarquable pour sensibiliser et agir. Prévu pour le 13 décembre prochain, un événement de réflexion et de sensibilisation se tiendra dans la salle polyvalente de la Poste, regroupant les membres du REFEC et des acteurs du monde économique congolais. Mais pourquoi une telle mobilisation, et quelle est son importance pour la République Démocratique du Congo ?
Les violences basées sur le genre en milieu professionnel sont encore largement invisibilisées, bien que leurs conséquences soient profondes et multiples. À travers cette initiative, le REFEC ambitionne de briser le silence en sensibilisant sur les différentes formes que ces violences peuvent prendre au sein des entreprises. L’objectif principal de cette matinée est d’équiper les participants de connaissances et d’outils pour prévenir ces violences et y répondre efficacement tout en mettant en lumière les défis spécifiques dans le contexte congolais.
Au-delà de la sensibilisation, cet événement portera également une dimension plus large : celle du plaidoyer. Grâce au soutien de l’ambassade de France, le REFEC s’adressera aux autorités compétentes et au secteur privé pour promouvoir des pratiques qui garantissent des environnements de travail sûrs, respectueux et inclusifs. Cette stratégie s’inscrit dans une démarche globale visant à instaurer un dialogue constant autour des questions d’égalité et de respect dans le milieu professionnel.
Les enjeux sont manifestes : en mettant en avant des bonnes pratiques et en évoquant les conséquences directes et systémiques des violences de genre, cette initiative participe à inscrire durablement dans les consciences l’urgence de la lutte contre ces violences. Le REFEC souhaite ainsi contribuer à faire de la République Démocratique du Congo un exemple dans la promotion de l’égalité des genres et de la justice sociale.
Alors, que peut-on attendre de cette matinée du 13 décembre ? Certainement une prise de conscience accrue, une volonté partagée d’agir et, espérons-le, une série de mesures concrètes pour bâtir des lieux de travail exempts de toute forme de violence. De telles initiatives permettent non seulement de lutter contre les inégalités, mais également de renforcer la cohésion sociale et d’améliorer le bien-être des employés. La RDC, grâce à des structures comme le REFEC, continue de montrer qu’une transformation positive est possible, à travers des actions collectives et concertées.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd