La Société nationale d’électricité (SNEL) a tenu, le samedi 7 décembre à Kinshasa, une réunion cruciale avec les principaux acteurs du secteur minier, surnommés les « Big five », afin de discuter du plan de stabilisation de l’électricité en République démocratique du Congo pour la période 2024-2028. Cette rencontre marque une étape importante pour répondre aux défis énergétiques qui freinent le développement économique du pays.

Ce plan ambitieux vise à garantir une alimentation électrique durable et fiable, avec un accent particulier sur les besoins spécifiques du secteur minier, moteur clé de l’économie nationale. La SNEL et ses partenaires ont mis en avant l’urgence de réviser les contrats existants et de mobiliser des investissements considérables dans les infrastructures énergétiques. Ainsi, la revitalisation du secteur énergétique congolais est perçue comme fondamentale pour assurer une croissance économique inclusive et pérenne.

Au cours de la réunion, plusieurs projets ont été revisités, comme la collaboration entre le groupe KCC et SNEL dans le cadre du projet FRIPT de 2010 à 2021, qui a permis la production de 450 MW. Ce projet, évalué à 500 millions USD, a entraîné une injection significative de 500 MW dans le réseau grâce à la réhabilitation et à la construction des infrastructures critiques. D’autres projets notables incluent celui de Tenke Fungurume Mining (TFM), prévoyant une production de 170 MW. Les projets de réhabilitation de la centrale de Nseke, en collaboration avec Ivanhoé Mines Energy, et ceux menés par le groupe zambien Copperbelt Energy Corporation pour l’interconnexion régionale, reflètent un effort concerté pour moderniser les capacités énergétiques du pays.

Par ailleurs, la SNEL a présenté des solutions de court terme, dont un plan de délestage et un moratoire sur le raccordement de nouveaux clients moyenne tension, tout en élaborant des initiatives à moyen terme, notamment la réhabilitation du Groupe 24 d’Inga 1 avec le soutien de l’entreprise chinoise CNEEC. L’objectif est de produire un supplément de 500 MW d’ici 2028 afin de répondre à la demande croissante en énergie.

Les enjeux sont énormes : la stabilité énergétique du pays est essentielle non seulement pour soutenir les activités minières, mais également pour stimuler l’ensemble du tissu économique congolais. À travers son « Master Plan » 2024-2028, la SNEL ne vise pas uniquement à stabiliser le réseau, mais aussi à renforcer son positionnement stratégique face aux défis régionaux et internationaux de l’énergie. Cette initiative exemplifie l’importance de répondre de manière proactive aux besoins de développement du pays, tout en s’inscrivant dans les tendances globales de transition énergétique.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net