À Masi-Manimba, à l’approche des élections du 15 décembre prochain, les autorités ont renforcé les dispositifs sécuritaires dans le chef-lieu du territoire. Depuis quelques jours, l’arrivée successive d’éléments de la police et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) témoigne de la montée en préparation pour ce moment clé du processus démocratique.
Emery Kanguma, administrateur du territoire, a tenu à rassurer la population en expliquant que ces forces déployées ne visent pas à semer la panique, mais à garantir une protection optimale du scrutin. « Avec la CENI, nous avons décidé de très bien sécuriser ces élections. Les policiers ou les éléments des FARDC que vous voyez ne sont pas là pour arrêter les gens, mais plutôt pour la sécurisation des élections », a-t-il déclaré avant d’ajouter que seuls ceux qui tenteraient de saboter le bon déroulement des élections auraient à en répondre face aux forces de sécurité. Son appel est clair : la population ne doit pas se laisser manipuler ni céder à la peur.
Ce renforcement sécuritaire s’inscrit dans le contexte de la réorganisation électorale décidée après la débâcle électorale de décembre 2023, alors que la République démocratique du Congo s’efforce de restaurer la confiance des citoyens dans le processus démocratique. En effet, ces élections législatives nationales et provinciales revêtent une importance cruciale, notamment à Masi-Manimba et Yakoma, où la bataille électorale est féroce. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a dévoilé des chiffres impressionnants : à Masi-Manimba, 302 candidats concourent pour les cinq sièges des législatives nationales, tandis que 571 candidats s’affrontent pour les législatives provinciales.
Alors que la campagne électorale s’achève dans quelques jours, le 13 décembre, les enjeux locaux s’entrecroisent avec les aspirations nationales. La sécurisation des scrutins apparaît alors comme une condition sine qua non pour garantir leur crédibilité et leur transparence. Mais cette multiplication des dispositifs de sécurité est-elle suffisante pour restaurer la confiance des citoyens après les défis électoraux passés ? Une chose est sûre, à quelques jours des scrutins, toute la région retient son souffle, espérant que cet effort coordonné ramènera la sérénité essentielle pour que le peuple congolais puisse s’exprimer librement.
Ces mesures, bien que nécessaires, résonnent également comme un test des capacités des autorités congolaises à répondre aux attentes de leurs citoyens en matière de sécurité et de justice, tout en évitant les dérives autoritaires. En cette période cruciale, toutes les caméras sont braquées sur Masi-Manimba et Yakoma, où se joue une partie importante de l’avenir démocratique de la République démocratique du Congo.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd