Une lueur d’espoir illumine enfin les villages de Mabambi, Manji, Kasaki, Kalundu et Mathoyo, au sud du territoire de Lubero, dans le Nord-Kivu. Après des semaines de tensions et de violence, la paix semble doucement s’installer, offrant aux habitants un répit longtemps attendu. Depuis une semaine, des signes encourageants de reprise progressive des activités quotidiennes sont rapportés par des sources locales.
Les écoles retentissent à nouveau des rires insouciants des enfants, les églises résonnent de prières d’espérance, tandis que les marchés et boutiques voient leur effervescence renaître. Environ 80 % des civils, contraints à l’exil par les affrontements, ont déjà regagné leurs maisons, apportant avec eux un souffle nouveau pour relancer les activités socio-économiques de la région.
Ce retour progressif à la normale intervient grâce à une absence remarquée d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Maï-Maï depuis le 29 octobre dernier. Bien que la quiétude reste timide, les habitants des villages retrouvent leur dynamisme d’antan, ébranlé par des séquelles encore visibles. Ces signes positifs appellent néanmoins à rester vigilant. La région, marquée par les soubresauts de la violence, est à la croisée des chemins : entre la persistance de la paix et le risque latent de nouvelles hostilités.
Le Nord-Kivu, profondément touché par des années de conflit, porte l’espoir d’un avenir plus serein, même si la route reste semée d’embûches. Cette reprise, bien que lente, s’inscrit dans un contexte global où la sécurité demeure un enjeu prioritaire en République démocratique du Congo. Toutefois, sans démarche de paix durable impliquant tous les acteurs, ces avancées risquent de rester fragiles.
Ainsi, ces villages du territoire de Lubero nous rappellent que même dans les zones les plus éprouvées, l’espoir peut renaître, un pas après l’autre. Et chaque petit pas vers la sécurité et la stabilité est une grande victoire pour les civils qui aspirent à reconstruire leur vie.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net