Lors d’une récente interview sur Top Congo FM, Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre et ministre des Transports, a créé une onde de choc en exprimant son soutien à une révision ciblée de la Constitution de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration, bien que controversée, s’articule autour d’une démarche présentée comme visant à améliorer la gouvernance, tout en respectant les standards constitutionnels existants.
Bemba a attiré l’attention sur certains aspects qu’il considère cruciaux pour cette révision. Parmi eux, l’article 10 sur la nationalité, l’article 198 concernant l’élection des gouverneurs et des sénateurs, ainsi que les articles relatifs aux minorités ethniques. Selon lui, ces dispositions, mal définies dans leur état actuel, méritent une réévaluation approfondie. Il a également insisté sur la nécessité d’une discussion apaisée et réfléchie au sein de la commission dédiée, mise en place par le président Félix Tshisekedi, afin de garantir une approche équilibrée et inclusive.
Les échos de cette proposition ne se sont pas fait attendre. Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), parti politique de Jean-Pierre Bemba, a rapidement réagi en publiant un communiqué visant à clarifier ses positions. Dans ce document, le MLC défend la nécessité d’une révision ou d’un changement de la Constitution, une initiative également soutenue par le chef de l’État. Ce geste, selon le parti, viserait une transformation institutionnelle majeure, renforçant l’État de droit et répondant aux aspirations légitimes du peuple congolais.
Le MLC a exprimé son plein soutien à l’idée d’une révision constitutionnelle, soulignant l’importance du renforcement des institutions pour mieux satisfaire les besoins de la population. En adoptant cette posture, le parti cherche à se positionner comme un acteur constructif dans l’évolution politique en cours en RDC, toujours dans le cadre d’un respect scrupuleux des procédures constitutionnelles.
Cette proposition soulève des questions fondamentales : devons-nous craindre un bouleversement de l’architecture institutionnelle, ou pouvons-nous espérer une avancée significative vers une gouvernance plus stable et inclusive ? Jean-Pierre Bemba et le MLC semblent opter pour la deuxième option, mais la scène politique congolaise reste divisée, à l’aube de décisions susceptibles de redessiner l’avenir du pays.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd