Le quartier Ndosho, à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, s’est réveillé sous le choc ce jeudi 5 décembre. Le corps sans vie d’Enock Imani, élève en 3ème année Commercial et Gestion à l’institut Sebyera, a été retrouvé gisant dans une salle de classe de son école. Ce dramatique incident soulève de lourdes interrogations sur les conditions dans lesquelles il est survenu et la responsabilité des autorités scolaires.
Selon les informations dont nous disposons, Enock Imani, ressentant un malaise la veille, avait choisi de rester dans l’établissement au lieu de rentrer chez lui. Malheureusement, ce choix s’est avéré fatal. Le président du Conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, Claude Rugo, s’est exprimé sur les circonstances troublantes de ce décès : « Ses camarades pensaient qu’il était rentré chez lui comme eux. Pourtant, il a été retrouvé dans une salle de la première année ce matin. Comment une école qui dispose de responsables peut-elle découvrir un corps sans vie dans une salle de classe ? » Une question qui illustre le sentiment d’incompréhension et de colère dans la communauté.
L’incident a immédiatement déclenché une enquête des forces de sécurité, afin d’éclaircir les circonstances du drame. Pour l’heure, la police a transporté le corps d’Enock à la morgue et procédé à plusieurs arrestations, dont celle de la sentinelle de l’école. Ce geste montre une détermination à faire la lumière sur cette triste affaire qui, au-delà du deuil, interroge sur les mesures de sécurité et de surveillance au sein des établissements scolaires.
Le Conseil communal de la jeunesse réclame des investigations approfondies et la tenue de responsables à rendre des comptes. Ces questionnements reflètent un malaise grandissant quant à la gestion des infrastructures éducatives et à la protection des élèves.
À Goma, comme dans le reste de la République démocratique du Congo, ce drame relance le débat sur la sécurité scolaire, un enjeu crucial dans un pays où les défis liés à l’éducation sont déjà immenses. Dans l’attente des résultats de l’enquête, la communauté garde le souffle suspendu aux prochains développements. Une chose est sûre : ce drame laissera une empreinte indélébile sur l’institut Sebyera et ses élèves.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd