Des enfants déplacés par les conflits armés au Nord et au Sud-Kivu ont exprimé un cri de détresse depuis Kinshasa, appelant au retour de la paix dans leurs villages natals. Ce mercredi 4 décembre, lors d’une rencontre orchestrée par le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV), ces enfants ont interpellé les agences des Nations unies et les diplomates présents en RDC. Leur demande est claire: ils veulent retrouver la sérénité et retourner dans les territoires de Nyirangongo, Rutshuru et Masisi.
Ces jeunes déplacés, actuellement réfugiés dans des camps tels que ceux de Mugunga et Don Bosco, subissent des conditions de vie particulièrement éprouvantes. « Paix rien que la paix, nous voulons rentrer chez nous en paix et reprendre le chemin de l’école », a déclaré Emmanuel-Jean Baziriki, l’un des enfants présents, illustrant les espoirs fragiles d’une génération marquée par la violence.
Patrick Fata Mapungu, directeur général de FONAREV, a rappelé l’ampleur de la crise en identifiant plus de 100 000 victimes dans ces camps. Il a exhorté les autorités et les organisations internationales à fournir une aide d’urgence et un accompagnement pour mieux faire face à cette grave crise humanitaire, qui ne montre aucun signe d’apaisement.
De son côté, Mariame Sylla, représentante adjointe de l’UNICEF en RDC, a souligné l’importance de respecter les droits et l’identité des enfants. Elle a également réaffirmé l’engagement de l’UNICEF en matière d’accès à l’éducation et de protection pour ces jeunes victimes.
Dans un geste symbolique, ces enfants ont été reçus mardi 3 décembre par le président de la République. Leur appel résonne comme un rappel poignant de l’urgence d’une solution au conflit qui déchire les deux Kivus et plonge leurs habitants dans une précarité insoutenable. Ces jeunes voix réclamant la paix incarnent l’espoir d’un avenir meilleur pour une région en quête de justice et de stabilité.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net