À Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, la VIe édition de la chirurgie cardiaque gratuite au Centre médical Diamant donne de l’espoir à de nombreuses familles congolaises. En deux semaines, plus de 20 enfants bénéficieront d’interventions chirurgicales à cœur ouvert, grâce à une équipe d’experts américains de l’association Global Cardiac Alliance. Cette initiative vise non seulement à sauver des vies mais aussi à renforcer les compétences des médecins locaux, qui collaboreront étroitement avec les professionnels venus des États-Unis.

Ce programme s’inscrit dans une démarche altruiste et courageuse, à l’image de ce père, présent dans l’enceinte du centre avec une émotion palpable. Il attendait des nouvelles de son enfant de six mois, actuellement en salle d’opération : « Nous sommes venus pour une chirurgie cardiaque pour notre enfant. Au moment où nous parlons, il est au bloc opératoire. C’est une épreuve difficile. Depuis sa naissance, nous n’avons pas eu une vie normale. Imaginez le stress. »

Ces interventions touchent des enfants originaires de plusieurs régions du pays, notamment le Haut-Katanga, le Lualaba, le Kongo-Central, les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, et Kinshasa. Une mobilisation nationale qui reflète l’ampleur de l’enjeu. Chaque année, environ 39 000 enfants naissent avec des malformations cardiaques congénitales en République démocratique du Congo. Malheureusement, seuls 4 000 d’entre eux atteignent l’âge de 17 ans, selon Karim Tajdin, Directeur général du Centre médical Diamant. Pour ce dernier, il est crucial de multiplier ce genre d’opérations : « Ces chirurgies offrent une chance inestimable de survie à des enfants qui, autrement, n’auraient peut-être pas eu cette opportunité. »

Cette campagne chirurgicale gratuite illustre un exemple de synergie entre la médecine internationale et congolaise, tout en mettant en lumière les défis de santé auxquels fait face la RDC. Entre gestes humanitaires et consolidation d’une expertise locale, cette initiative démontre qu’une collaboration efficace peut être salvatrice. Mais suffira-t-elle à combler le déficit des infrastructures et des personnels de santé dans le pays ? La question reste ouverte, tandis que l’urgence reste omniprésente. Pour les familles concernées, l’espoir règne, porté par l’idée qu’une intervention peut changer des vies.

Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net