Avec les fêtes de fin d’année en ligne de mire, la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, renforce son engagement envers la stabilité économique. Lors de la 24ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 29 novembre 2024 à Kalemie, dans le Tanganyika, elle a dévoilé une série d’instructions visant à contrôler à la fois l’offre et les prix des produits de première nécessité.
Une collaboration multisectorielle a été mise en place pour répondre à cette problématique. Ce sont le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, le ministre des Finances et celui du Commerce extérieur qui ont été mandatés pour travailler main dans la main avec les importateurs et distributeurs. Leur mission est claire : garantir un approvisionnement suffisant des produits de base tout en stabilisant les prix à des niveaux abordables pour la population congolaise. Ces efforts s’appuient sur le décret n°24/07 du 19 septembre 2024, destiné à renforcer la lutte contre la vie chère.
Le spectre des difficultés économiques reste présent, mais la mise en œuvre stricte de ce décret pourrait soulager de nombreux Congolais, notamment grâce à l’exemption ou la réduction des droits et taxes appliquées sur des denrées clés telles que le riz, le maïs, le poisson salé ou encore l’huile végétale. Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, cette initiative constitue une réponse proactive face à l’inflation et vise à protéger le pouvoir d’achat des ménages, mis à rude épreuve ces derniers mois.
Judith Suminwa Tuluka semble déterminée à transformer les défis économiques en opportunités. À travers ses directives, elle invite également chaque ministre concerné à surveiller de près les avancées et à lui tenir régulièrement informée sur l’état des actions entreprises. Une stratégie qui reflète une gestion pragmatique et orientée vers des résultats concrets.
Parallèlement, les mesures quantifiées incluent un focus particulier sur neuf produits de première nécessité, allant de la viande et volaille au sucre en passant par le lait en poudre. Des ajustements fiscaux et parafiscaux ont également vu le jour : suppression de certains droits, réduction de redevances jusqu’à 50 %, un total de 24 actes réglementaires étant concernés. Ces changements visent non seulement à accroître l’accès aux biens pour les plus démunis, mais également à soutenir une économie plus équitable.
Cette feuille de route ambitieuse, combinée aux efforts de stabilisation de la monnaie nationale face au dollar américain, fait espérer un horizon plus favorable pour les ménages congolais. Cependant, la réussite de ces mesures dépendra largement de leur mise en application rigoureuse et du contrôle constant de leur impact. Une question reste alors sur toutes les lèvres : jusqu’où iront ces réformes pour réellement soulager le fardeau économique ?
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd