À l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), l’Association Les Femmes de Valeurs a levé le voile ce jeudi 28 novembre sur une campagne de sensibilisation massive dans les rues vibrantes de Kinshasa. Cette mobilisation ne se limite pas à un simple plaidoyer : c’est un appel vibrant à briser le silence face aux violences qui minent la vie quotidienne des femmes. Mais jusqu’à quel point peut-on ignorer une telle urgence sociale, surtout dans une ville comme Kinshasa où les défis de l’égalité des genres prennent racine dans des dimensions multiples ?
Pendant plusieurs heures, les rues de la capitale congolaise ont vu déferler une armée de volontaires. Armés de tracts et de slogans comme « S’unir pour protéger les femmes et les filles », les membres de l’association ont transformé les artères de Kinshasa en plateformes d’éducation publique. Discussions interactives, distribution de documents éducatifs et témoignages poignants ont rythmé cette journée. Les violences physiques, sexuelles, économiques et psychologiques ont été dénoncées, non comme des faits isolés, mais comme un fléau systémique. Une problématique qui, selon les initiateurs, transcende les frontières et appelle à une action collective urgente.
Florence Kapila, vice-présidente de l’association, a rappelé avec force : « On doit faire comprendre que les violences basées sur le genre ne sont pas un fait isolé, mais un fléau qui touche toutes les couches de la société, partout dans le monde, et particulièrement ici à Kinshasa. » Ce message résonne dans les mots d’espoir et d’engagement qui ont ponctué la journée. Elle a souligné la nécessité de promouvoir « un environnement où chaque femme peut se sentir en sécurité et respectée ».
Cette initiative ne se limite pas aux rues de Kinshasa. L’association compte élargir son action en investissant des lieux stratégiques : écoles, marchés et quartiers populaires. Ces espaces deviendront des pôles d’éducation et de dialogue, intégrant des jeunes, des leaders communautaires, et surtout des hommes, dans cette dynamique de changement. Car, comme l’a souligné l’association, il s’agit bien plus d’un combat collectif pour tous.
À travers cette campagne, l’Association Les Femmes de Valeurs appelle à une prise de conscience à l’échelle nationale. Au-delà des 16 jours d’activisme, c’est une lutte quotidienne pour une société juste et égalitaire qui s’engage. Et vous, êtes-vous prêt à faire partie de ce changement essentiel ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd