Le député provincial Jean Kimboko a tiré la sonnette d’alarme sur le délabrement avancé des routes dans le territoire de Moanda, au Kongo-Central. Dans un entretien accordé à Radio Okapi, ce représentant du peuple a dénoncé la dégradation de plusieurs axes routiers, comme l’axe Malongo-Yema, malgré la présence d’un poste de péage où les usagers contribuent quotidiennement. Pourquoi, alors, ces voies restent-elles dans un état critique depuis des années?
Selon Jean Kimboko, la situation des infrastructures routières compromet sérieusement l’avenir économique de cette région. « La cartographie du territoire de Moanda est très malade », a-t-il affirmé, soulignant que les routes de desserte agricole sont dans un état lamentable. Les villages deviennent ainsi des zones d’accès difficile, rendant quasi impossible l’évacuation des produits agricoles vers les centres de consommation. Cette inaccessibilité, combinée au délabrement des routes, freine l’économie locale et décourage les populations, amenant les jeunes à quitter ces zones rurales pour des horizons plus prometteurs.
Le député a notamment évoqué les routes Luibi, Yana et Kolabora ainsi que leur état critique, soulignant qu’elles traversent pourtant une zone agricole majeure. Ces routes permettent de transporter divers produits tels que le manioc, l’igname et la banane plantain, éléments clés de l’agriculture locale. Cependant, sans moyens efficaces pour les acheminer, ces richesses agricoles restent dans l’ombre, menaçant l’essor d’un secteur pourtant vital pour le développement de la région.
Le tronçon Malongo-Zema, traversant la cité côtière de Moanda, n’est pas épargné par les difficultés. « Le cargo angolais passe avec mille et une difficultés. On doit même contourner les routes pour emprunter celles créées par PERENCO pour sa production pétrolière. Cela fait honte », a confessé Jean Kimboko. Ailleurs, comme à Boma Bungu, la même réalité se répète : des routes impraticables et des ponts laissés à l’abandon, plongeant la population locale dans un désarroi palpable.
Cette situation, conclut Jean Kimboko, freine non seulement l’économie agricole, mais compromet également le développement global du territoire de Moanda. À travers ces routes mal entretenues, c’est toute une région qui est laissée pour compte, malgré son potentiel. Le cri d’alarme de cet élu appelle à une prise de conscience rapide. En l’absence d’interventions, les perspectives pour l’agriculture et l’économie de Moanda resteront limitées, tandis que la population continuera à payer un lourd tribut à l’indifférence infrastructurelle.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net