Le mercredi 27 novembre, le Comité de pilotage du Fonds National pour la Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (FONAREDD) s’est réuni à Kinshasa sous la présidence du Ministre des Finances, Doudou Fwamba. Cette rencontre, la première depuis la formation du nouveau gouvernement en juin dernier, marque une étape clé pour la gestion des ressources forestières en République Démocratique du Congo (RDC).
Cette session a permis de valider des projets d’une valeur totale de 137 millions de dollars, financés par la CAFI (Initiative pour les forêts d’Afrique centrale) et la Suède. Ces financements visent à préserver les forêts, promouvoir des activités économiques durables et améliorer les conditions de vie des populations locales. En outre, des sujets cruciaux tels que l’énergie, l’agriculture et la gouvernance foncière ont été abordés, soulignant l’engagement multisectoriel nécessaire pour réussir la transition écologique.
L’ambassadrice du Royaume-Uni en RDC, Alyson King, a salué les avancées réalisées, rappelant l’importance de la publication des contrats miniers et pétroliers ainsi que des politiques adoptées pour réduire la consommation énergétique dans les grandes villes. Pour elle, l’ambition affichée doit être soutenue par des actions concrètes et rapides.
Cette réunion, placée sous le thème « Forêt de la RDC, poumon du monde : mobiliser et agir pour un développement durable », a rassemblé des ministres, membres de la société civile et partenaires internationaux, tels que des délégations du Royaume-Uni, de la France, de la Norvège et des Pays-Bas, qui collaborent dans le cadre de l’initiative CAFI.
En parallèle, le FONAREDD a annoncé des réformes structurelles visant à renforcer son efficacité. Des ajustements ont été apportés aux différents comités de gouvernance, et un processus de recrutement est en cours pour constituer un Secrétariat exécutif robuste. Ces réformes devraient permettre de mieux programmer, suivre et évaluer les projets dans un climat de transparence et de collaboration renforcée.
Cependant, malgré ces efforts prometteurs, les défis restent nombreux. Le décaissement des fonds doit être accéléré, la coordination entre les différents acteurs optimisée et la participation des communautés locales aux projets renforcée. Ces aspects constituent des priorités pour placer la RDC en position de leader mondial dans la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité.
Le gouvernement congolais affiche clairement sa volonté de faire du FONAREDD un modèle de gestion durable des ressources naturelles. À l’heure où les enjeux climatiques pointent comme des défis cruciaux pour notre planète, la préservation du deuxième massif forestier mondial, dont la RDC est le gardien, est plus que jamais vital.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd