À l’occasion d’un échange inspirant organisé ce mercredi 27 novembre à Kinshasa, Nicole Bwatshia, Directrice de cabinet-adjointe du chef de l’État en charge des questions politiques et juridiques, a appelé à une réflexion accrue pour renforcer l’intégration des femmes dans les instances de prise de décision en République Démocratique du Congo.
Réunie au Town Hall de la MONUSCO grâce à l’initiative conjointe de la section Genre de la MONUSCO et du réseau Africa Women Leaders Network, la rencontre s’inscrivait dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. « Nous demandons simplement qu’il faut qu’on continue à réfléchir sur ce qui reste à faire pour permettre à ce que l’intégration des femmes soit réelle dans tout ce qui concerne les secteurs publics de ce pays », a souligné Nicole Bwatshia, mettant en lumière les lacunes encore existantes et la nécessité d’un engagement renforcé.
La question du leadership des femmes en RDC, au cœur des discussions, a été analysée également par l’officier du Genre de la MONUSCO, Mireille Affaa Mindzie, qui a salué certaines avancées significatives. Parmi elles, la nomination récente de la première femme à la tête du gouvernement : une constante évolution vers une plus grande inclusion féminine dans un pays historiquement marqué par une marginalisation systémique des femmes. Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a ajouté un éclairage essentiel en présentant des statistiques révélatrices. « Les femmes représentent plus de 51% de la population de la RDC, 50% des électrices inscrites pour les élections de 2023 mais seulement 17% de candidats. Sur ces chiffres, 64 sur 477 femmes ont obtenu des sièges à l’Assemblée nationale », a-t-elle déclaré, révélant ainsi l’écart criant entre potentialité et réalité.
Organisée sous le thème : « Le leadership des femmes en RDC : quelles contributions pour la paix ? », cette rencontre a souligné l’importance de la résolution 1325 de l’ONU, qui milite pour une participation accrue des femmes dans les processus décisionnels et les initiatives de maintien de la paix. Dans un pays où les inégalités demeurent visibles et où les violences basées sur le genre restent alarmantes, cette mobilisation féminine prend une valeur tout à fait symbolique et stratégique.
Ce plaidoyer en faveur d’un leadership féminin plus marqué ne fait que commencer, mais il illustre que la RDC avance — à petits pas, certes — vers un avenir où hommes et femmes pourraient devenir des partenaires égaux dans la construction de la paix et de la prospérité. Une question demeure : le respect de l’engagement pris à travers la résolution 1325 traduira-t-il bientôt une réalité tangible pour toutes les femmes congolaises ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net