Un incendie d’une intensité dévastatrice a détruit l’immeuble abritant l’orphelinat « La Compassion », situé dans le quartier Lengabo de Bunia, en Ituri, ce mercredi 27 novembre. Ce drame sans précédent a laissé 73 enfants orphelins sans abri, beaucoup ayant dû compter sur la générosité des voisins pour passer la nuit. Mais que s’est-il réellement passé ?
Autrefois une structure imposante et accueillante, le bâtiment n’est plus qu’un tas de décombres. Les chambres, les berceaux, les matelas, jusqu’aux plus modestes biens de ces enfants ont été réduits en cendres. Du dortoir au réfectoire, les flammes n’ont laissé que quelques souvenirs calcinés. Pourtant, ce drame aurait pu prendre une tournure encore plus tragique, comme l’explique Gael Sivirwa, responsable de l’orphelinat. « Nous avons 73 enfants, mais seuls 12 étaient présents au moment des faits. Heureusement, ces derniers ont pu être sauvés grâce à l’intervention rapide et courageuse des voisins », précise-t-il. Les autres pensionnaires, scolarisés à l’extérieur à cette heure-là, ont ainsi échappé au pire.
Cependant, l’origine de l’incendie reste une énigme. Le court-circuit électrique, hypothèse souvent évoquée dans de tels cas, semble peu probable selon M. Sivirwa. Face aux flammes, un geste de solidarité a jailli : la mairie a fourni quelques extincteurs tandis que les équipes de la MONUSCO sont intervenues avec un camion anti-incendie. Grâce à cette coordination rapide, la propagation du feu à d’autres bâtiments a été écartée de justesse.
Pour l’instant, les enfants hébergés temporairement chez un voisin bienveillant attendent désespérément des ressources pour reconstruire leur avenir. « Dieu a fait grâce qu’un voisin de l’orphelinat nous offre un toit provisoire. Mais dès aujourd’hui, nous devons envisager d’autres dispositions pour que ces enfants retrouvent des conditions de vie dignes », confie Gael Sivirwa avec émotion. Profondément éprouvé, il lance un appel à l’aide : « Les enfants manquent de tout. Toute aide extérieure sera la bienvenue. »
Cet événement dramatique est un rappel saisissant des défis que rencontrent quotidiennement les institutions vulnérables comme celle-ci en Ituri. Dans un contexte où la solidarité et l’engagement communautaire restent souvent les seuls remparts face aux imprévus, il est urgent d’agir pour assurer un toit et un espoir à ces enfants.
Plus que jamais, ce cri de détresse interpelle les consciences. Comment un pays si riche en humanité peut-il encore laisser des vies innocentes sans ressource après un tel désastre ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net