À Kinshasa, une initiative ambitieuse vient de voir le jour pour tenter d’améliorer la gouvernance socioéconomique en République démocratique du Congo (RDC). Sous l’égide de la Commission épiscopale justice et paix de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), ainsi que de diverses organisations de la société civile et experts en gouvernance, une série de travaux a été lancée depuis lundi 25 novembre. Leur objectif ? Identifier des solutions concrètes pour infléchir les conditions sociales épineuses qui touchent la plupart des Congolais.
En ouverture de ces journées de réflexion, Cyrille Ebotoko, secrétaire exécutif de la Commission épiscopale justice et paix, a rappelé les engagements pris par les autorités ecclésiastiques pour soutenir le gouvernement. « Au mois de juin dernier, les évêques ont reçu madame la Première ministre et lui ont promis un appui pour la réussite de son programme. C’est dans ce cadre que nous organisons cette journée de réflexion qui voudrait d’abord identifier les défis de notre gouvernance socio-économique. Et après, on établit le diagnostic, puis nous allons finir nos travaux par la formulation de quelques recommandations à l’endroit du Gouvernement », a-t-il expliqué. Cette mobilisation illustre l’implication des leaders catholiques dans les défis structurels majeurs du pays.
Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a quant à lui énuméré les obstacles majeurs freinant le développement socioéconomique en RDC : santé inaccessible, faible qualité des infrastructures routières, ainsi que des carences criantes dans l’accès à l’eau potable et à l’électricité. « Notre pays, riche en ressources hydriques, figure pourtant parmi ceux ayant les plus faibles taux d’accès à l’eau potable. L’état des routes, qu’il s’agisse des villes ou des zones rurales, freine considérablement les perspectives de développement économique », a déploré le prélat.
Ces assises, qui sollicitent également l’apport d’experts locaux et internationaux, reflètent une urgence accrue de redonner espoir aux millions de Congolais. La CENCO justifie l’organisation de ce débat comme une main tendue vers les autorités, notamment le chef de l’État et la Première ministre, afin d’allier efforts spirituels et expertise technique pour une gouvernance plus efficace.
Alors que la RDC continue de naviguer à travers des défis socioéconomiques et infrastructurels complexes, une question se pose : ces discussions peuvent-elles réellement ouvrir la voie à des réformes significatives ? Les jours à venir diront si les actions concrètes issues de ces assises transformeront les doléances des Congolais en solutions durables.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
