Les experts du ministère de l’Environnement, accompagnés de partenaires spécialisés, se sont réunis le samedi 23 novembre pour un atelier crucial sur le Plan d’Investissement Forestier (PIF) dans le cadre du projet LCDF. Cet événement marquant, axé sur le renforcement de la résilience climatique, a permis de restituer les données collectées dans quatre provinces ciblées : Kwilu, Kwango, Kongo Central et Haut-Katanga.
Jean Ilunga Muneng, représentant du ministère de l’Environnement et point focal de FIDA en RDC, a détaillé la méthodologie adoptée pour cette collecte de données. Inspirée par les leçons tirées d’initiatives antérieures comme le Programme d’Action pour l’Adaptation au changement climatique (PANA), cette approche visait à capitaliser sur les réussites tout en évitant de reproduire les erreurs du passé. « La mission consistait à évaluer les zones d’intervention des projets PANA pour identifier les acquis et corriger les faiblesses. Ces données, après analyse, ont permis de produire un document PIF à soumettre aux bailleurs pour financement », a-t-il expliqué.
Durant l’atelier, les parties prenantes ont passé au crible le draft élaboré par le consultant en charge, soumettant des propositions et ajustements essentiels pour affiner le document. Une fois finalisé, ce Plan sera transmis au Groupe de Financement de l’Environnement Mondial (GEF) pour évaluation et financement. Une étape clé pour un projet qui vise des transformations majeures dans les modes de vie et les écosystèmes régionaux.
Le projet, nommé « Renforcer la résilience pour l’adaptation au climat et des moyens de subsistance durables en RDC » (BRACALD-RDC), constitue une réponse pragmatique aux défis climatiques complexes. Avec trois composantes stratégiques, il ambitionne de promouvoir des systèmes agricoles résilients, d’améliorer la gestion communautaire des ressources naturelles et de renforcer les capacités locales en suivi et évaluation. Ce vaste programme cible 180 000 ménages, dont 50 % dirigés par des femmes, avec des mécanismes prenant en compte l’équité de genre.
Les bénéfices attendus sont considérables : la restauration de 4000 hectares de paysages dégradés et la réduction de 64 724 tonnes de CO2e, contribuant ainsi activement à la transition écologique en RDC. À travers ce projet, la RDC affirme son engagement envers des solutions durables pour atténuer l’impact des changements climatiques, tout en offrant des moyens de subsistance adaptés à des communautés vulnérables.
Cet atelier, riche en discussions et propositions, marque une étape déterminante pour la concrétisation de BRACALD-RDC. Alors que les effets du changement climatique continuent de s’intensifier, ce plan se présente comme une lueur d’espoir pour les populations rurales de la République Démocratique du Congo.
Source: Actualite.cd