En République Démocratique du Congo, précisément dans la ville de Kindu située dans la province du Maniema, un projet d’émancipation économique fait une réelle différence dans la vie de nombreuses femmes vivant avec un handicap. Depuis neuf mois, la Fondation VODACOM, grâce à son programme « Je suis Cap », offre une lueur d’espoir et des opportunités concrètes à 59 femmes, parmi les plus vulnérables de cette communauté.Ce projet audacieux a permis à chaque participante de recevoir la somme mensuelle de 275 USD ainsi que des kits commerciaux. Ces supports financiers et matériels leur ont permis de démarrer des activités génératrices de revenus, notamment des transactions via M-PESA, la vente d’unités téléphoniques et de mégas. Selon leurs témoignages recueillis par nos confrères de Radio Okapi, plusieurs femmes ont vu leur capital atteindre des sommets ; certaines disposent désormais de plus de 1 000 USD, un véritable tournant dans leur autonomie financière. Honorine Kitoko, leader des femmes handicapées et l’un des visages emblématiques de ce projet, n’a pas caché sa gratitude : « Depuis que nous avons reçu cet appui, nous sommes bien. Je remercie la fondation VODACOM qui nous a donné une vie favorable. »Malgré cet impact positif, des défis subsistent. Initialement pensé pour 100 femmes, ce projet n’a encore touché que 59 bénéficiaires. Ce chiffre laisse 41 femmes dans l’attente, un fait souligné dans leurs interpellations à l’encontre de la Fondation. Cependant, Vodacom a tenu à rassurer ces femmes en attente à travers Trésor Assani, superviseur marketing dans la région : « Nous voulons rassurer à toutes ces femmes qui attendent leurs kits commerciaux ainsi que leurs fonds de démarrage qu’elles doivent être calmes. Nous travaillons activement pour que d’ici peu, elles soient également servies. »Ce projet ambitieux ne repose pas uniquement sur l’idée de réponse immédiate aux besoins des bénéficiaires. Il s’agit d’un véritable tremplin vers leur autonomisation durable. D’où l’insistance sur le fait de pérenniser de telles initiatives afin qu’elles continuent à porter des fruits pour ces femmes et pour les générations à venir. Une initiative comme celle-ci reflète non seulement une vision de responsabilité sociale, mais aussi la possibilité d’un avenir plus inclusif pour les personnes handicapées en RDC.Avec de telles actions, des questions surgissent : pourquoi des initiatives similaires ne sont-elles pas multipliées ailleurs dans la RDC ? Quels autres organismes pourraient suivre cet exemple pour créer des impacts durables dans les communautés vulnérables de notre pays ? Les réponses viendront peut-être à mesure que d’autres décideurs prendront conscience de l’importance d’appuyer les populations marginalisées.
Source: radiookapi.net