La voie publique connue sous le nom d’avenue Libération, anciennement 24 Novembre, située dans le cœur vibrant de Kinshasa, se dégrade chaque jour un peu plus, causant colère et frustration parmi les riverains. Entre l’épave des boues stagnantes mêlées de détritus en tout genre, laissées par des marchands et passants, et les aléas météorologiques de la saison des pluies, cette artère routière est devenue un vrai cauchemar de transit.
« Cela fait des années que cette route est dans cet état, et toujours aucune mesure concrète n’a été prise pour entamer les travaux. Se rendre au Grand marché devient un vrai parcours du combattant », confie un habitant du quartier au micro de Radio Okapi. Le passage obligé par la maison communale de Bumbu a transformé ce qui devrait être un trajet simple en randonnée urbaine complexe, entraînant mécontentement et hausse des coûts pour les citadins.
Espoir déçu, telle est la réalité des dernières semaines. Malgré quelques promesses timides d’une réhabilitation à venir, le concret se fait attendre. Une résidente déclare : « Des autorités sont venues, ont jeté de la terre et des pierres ici et là, mais rien n’a changé. Les caniveaux bouchés, les piétons contraints de marcher sur la chaussée à cause des maraîchers : c’est un enfer ! »
Le tronçon impraticable a même forcé les motocyclistes, pourtant habitués aux péripéties urbaines, à emprunter un chemin de contournement. Celui-ci, passant par Bumbu, envenime la situation en allongeant le parcours et en gonflant les tarifs déjà prohibitifs pour nombre d’usagers.
Cette situation illustre une problématique récurrente dans la capitale de la République Démocratique du Congo : l’indifférence apparente des autorités face aux infrastructures en ruine. Et alors que les échéances glissent inexorablement, le mutisme des services en charge d’aménagement devient de plus en plus assourdissant, interrogeant les citoyens quant à l’avenir de leur ville.
Source: radiookapi.net