Dans un Kinshasa en pleine mutation, une ombre persiste au tableau : l’avenue Libération, anciennement connue comme 24 Novembre, fait face à une détérioration alarmante. Ce tronçon, s’étendant entre l’arrêt Landu et le rond-point Moullaert, est le théâtre d’innombrables désagréments pour les habitants.
La route, autrefois vitale pour le trafic local, est désormais submergée par la boue et les détritus. Résultat de l’incivisme ambiant, les déchets de légumes et autres détritus s’amoncellent, formant des bourbiers redoutables. Avec l’approche de la saison des pluies, se déplacer sur cette avenue devient un défi quotidien pour les pietons comme pour les véhicules.
Les habitants, à bout de patience, expriment leur désarroi face à l’absence de réhabilitation. « La dégradation de cette route est un problème ancien, » explique un résident, « et pourtant, aucune initiative concrète ne semble se profiler à l’horizon. Aller jusqu’au Grand marché par cette voie relève désormais de l’impossible. Les bus et motos préfèrent contourner par la maison communale de Bumbu. »
Cet état de fait, persistant depuis plusieurs mois, suscite de vains espoirs chez les riverains. Des annonces de réhabilitation ont bien été faites, accompagnées de la venue de quelques autorités locales pour évaluer la situation. Malheureusement, aucun travail significatif n’a commencé, laissant les caniveaux bouchés et les trottoirs envahis par des vendeurs ambulants.
En attendant, les conséquences sont lourdes: les trajets s’allongent et les coûts de transport enflent, alors que les motocyclistes optent pour des détours allongeant le périple vers Bumbu. Les tentatives de Radio Okapi pour obtenir une réponse des services provinciaux de la voirie sont restées sans réponse.
Ce silence administratif devient de plus en plus assourdissant pour une population qui aspire simplement à pouvoir circuler librement dans sa propre ville. Cette situation interroge sur la priorisation des infrastructures à Kinshasa. Est-ce le signe d’une problématique plus large concernant l’aménagement urbain et la gestion des infrastructures en RDC?
Source: radiookapi.net