Le Nord-Kivu inscrit une nouvelle page de son histoire avec le lancement officiel de l’opération d’identification biométrique des agents de l’État à Beni, marquant ainsi une avancée majeure vers la modernisation administrative. Le dimanche 17 novembre, une délégation ministère de la Fonction publique, envoyée tout droit de Kinshasa, a amorcé cette initiative, qui concerne environ 2 800 agents sur une période de huit jours.
Mais pourquoi cette opération revêt-elle autant d’importance? Dans une administration souvent critiquée pour son manque de transparence et d’efficience, la maîtrise des effectifs et l’optimisation du contrôle de la masse salariale sont devenues cruciales. Supprimer les fameux « agents fictifs » des registres officiels n’est pas juste une nécessité, c’est une décision stratégique pour alléger la trésorerie nationale et encourager une gouvernance plus responsable.
Teddy Kambuyi Papin, chef de la délégation, insiste sur la démarche inclusive et transparente du recensement, annonçant que chaque fonctionnaire se verra attribuer une carte biométrique, véritable sésame pour leur identification et gestion future. Cette carte se veut un pas déterminant vers une administration publique modernisée.
Cette campagne d’identification s’intègre dans un programme ambitieux de transformation digitale des services publics de la RDC. Par cette réforme, non seulement les dépenses publiques pourront s’ajuster, mais la restructuration des conditions de travail dans le secteur public bénéficiera d’un nouveau souffle. La digitalisation, ce mot magique qui promet efficience et traçabilité, trouvera ici son point de départ.
L’appel est lancé aux agents concernés pour qu’ils participent activement à l’opération, car leur futur administratif personnel en dépend. Plus qu’une simple formalité, c’est une refonte structurelle de l’administration publique que les autorités locales veulent enclencher, renforçant ainsi la confiance envers les institutions.
Une réussite à Beni pourrait devenir un exemple à suivre pour d’autres provinces, consolidant la rénovation de la gestion publique, tant souhaitée par le gouvernement.
Source: linterview.cd