Lors d’un atelier organisé par le Centre Carter du 15 au 17 novembre à Mbuela Lodge, Kisantu, Paul-Gaspard Ngondankoy, député national et professeur de droit constitutionnel, a livré une recommandation percutante concernant le cycle électoral de 2028 en République Démocratique du Congo (RDC). Pour Ngondankoy, il est impératif que le pays abandonne le système provisoire d’enrôlement au profit d’un recensement en bonne et due forme. Mais pourquoi un tel changement, pourrait-on se demander ? Selon l’intervenant, cette évolution permettrait de mieux répartir les sièges selon le poids démographique réel de chaque circonscription. Un enjeu de taille pour un pays où la gestion du fichier électoral reste sujette à de nombreuses controverses.
En tirant le fichier électoral directement du fichier général de la population, la RDC pourrait réduire considérablement les coûts d’organisation de ses élections, tout en assainissant le corps électoral. Cette proposition s’inscrit dans une démarche de réforme durable, selon les propos tenus lors de cet événement auquel ont participé des acteurs politiques de tous bords. Intitulée « Journées d’échanges pour des réformes pertinentes et durables en RDC », cette initiative vise à inciter à une réflexion profonde sur l’avenir électoral du pays.
Les implications d’un tel changement ne sont pas seulement financières; elles toucheraient également à la crédibilité démocratique du système électoral congolais. Alors que la RDC s’efforce de consolider sa démocratie, les débats autour de ces réformes électorales mettent en lumière la nécessité de solutions novatrices et pertinentes pour sortir d’un cycle aux coûts souvent exorbitants et à l’impact limité. Comment la RDC envisagera-t-elle ces recommandations lors de la préparation de ses futures élections ? L’avenir politique du pays repose peut-être sur une gestion plus efficace et transparente de son processus électoral.
Source: radiookapi.net