Près de 100 000 habitants de la zone de santé de Biena, située dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, vivent sans accès à l’eau potable depuis plusieurs années. Avec seulement 38% de la population bénéficiant d’une source aménagée, beaucoup sont contraints d’utiliser des eaux non traitées provenant des vallées environnantes, ce qui entraîne de graves risques sanitaires.
Valentin Kamuha Kisambi, médecin chef de zone, le souligne : « Par rapport à la couverture en eau de la zone de santé de Biena, cette couverture est encore faible. Elle est de 38 % pour une population estimée à 165 864 habitants. Et donc, une grande partie de la population n’est pas couverte en eau potable, et cela a comme conséquence la survenue des maladies hydriques, surtout la diarrhée et la fièvre typhoïde. »
Les infrastructures actuelles, qui incluent des adductions d’eau et quelques sources aménagées dans des agglomérations telles que Njiapanda, Byambwe, Kiraho, Musenge et Masoya, restent insuffisantes face à la demande croissante. Bien que des mesures aient été prises, les opportunités d’amélioration pointent vers un besoin urgent de développer des infrastructures plus résilientes et inclusives.
Ce problème persistant appelle à une mobilisation des autorités et des partenaires internationaux pour l’amélioration des infrastructures de distribution d’eau. Le manque d’accès à l’eau potable dans cette région du Congo constitue non seulement une violation du droit fondamental à la santé, mais accentue également les inégalités sociales et économiques. En ces temps de crise sanitaire mondiale, la situation à Biena résonne comme un appel urgent à l’action.
Source: radiookapi.net