Kyavinyonge, au cœur du territoire de Beni dans le Nord-Kivu, se trouve actuellement au centre d’une initiative de conservation déterminante, suite à la décision de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). L’ICCN a récemment accordé un délai de quatre mois pour que les agriculteurs de cette cité lacustre puissent récolter leurs produits cultivés illégalement à l’intérieur des limites sacrées du parc national des Virunga.
Cette décision n’est pas le fruit du hasard. Elle résulte de trois jours intenses de négociations où se sont réunis l’administrateur du territoire de Beni, les chefs coutumiers, les représentants de la société civile et les membres des communautés locales de Kyavinyonge. Ces discussions avaient un objectif clair : réconcilier les besoins de subsistance des populations locales avec la nécessité impérative de préserver l’intégrité écologique du parc, comme en témoigne Delphin Malekani, président de la société civile locale.
En dépit de son statut de site du patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc national des Virunga n’est pas à l’abri des pressions humaines. L’emprise croissante sur ses terres et la menace de la divagation des pachydermes constituent un véritable défi pour les autorités en charge de sa préservation. Toutefois, cette initiative de l’ICCN représente une lueur d’espoir pour un compromis durable entre conservation et développement local.
Ainsi, dans les prochains mois, tous les regards seront tournés vers Kyavinyonge, où l’avenir de l’équilibre entre le développement humain et la conservation écologique est en jeu. Quel sera l’impact réel de cette initiative sur la préservation du parc et le bien-être des communautés locales ? Seul le temps nous le dira.
Source: radiookapi.net