La tension monte au sein des anciens combattants de la province de la Tshopo, exprimant leur exaspération vis-à-vis d’un retard persistant dans le versement de leurs salaires de septembre et octobre 2024. Leur mécontentement s’est concrétisé lors d’une rencontre, mercredi 13 novembre, avec le président intérimaire de l’Assemblée provinciale. Pourtant, le chef de division provinciale du budget tente de désamorcer la situation, affirmant que des mesures sont prises pour régler ce différend.
La réunion, qui a également vu la participation de divers cadres des services publics, y compris des autorités des divisions provinciales du budget, des finances, et des anciens combattants, a mis en lumière la complexité des processus bureaucratiques entourant la question salariale. Leur position est claire : le versement des salaires de septembre aurait pu avoir lieu si une directive venue du gouvernement central, demandant une pause du processus, n’avait pas tout suspendu. Actuellement, les fonds destinés aux paiements sont sécurisés à la Banque centrale du Congo. Le paiement, selon cette directive, ne surviendra qu’après un contrôle physique exhaustif des anciens combattants par une délégation venue de Kinshasa, dont la mission a été approuvée dès août 2024.
Pour le mois d’octobre, le souci est tout autre. Les fonds n’ont pas encore été débloqués par les autorités centrales, et il semble que la division des anciens combattants ait été omise du dernier état liquidatif pour 2024. Ce retard soulève la question épineuse de leur éventuel transfert vers la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Simon Pierre Losoya, chef de division provinciale du budget, insiste sur la patience et la confiance envers les institutions, réitérant que le problème salarial recevra une réponse favorable des autorités d’ici peu. Cependant, la situation reste tendue, accentuant l’urgence d’une résolution dans un climat où la précarité financière exacerbe les frustrations.
Cette affaire met en exergue non seulement les difficultés administratives au niveau provincial, mais soulève également des questions sur la gestion de la situation économique des anciens combattants dans le contexte plus large des défis politiques et sociaux en RDC. Le sort de ces hommes, ayant servi la nation avec distinction, pend désormais à l’équilibre précaire des rouages institutionnels du Congo-Kinshasa.
Source: radiookapi.net