La nature n’a pas fait de quartiers à Mbuji-Mayi. Depuis le mercredi 13 novembre, une centaine de familles dans la commune de Bipemba et le territoire de Lupatapata dorment à la belle étoile, victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région. Le scenario, malheureusement récurrent en République Démocratique du Congo, met en lumière la vulnérabilité de certaines infrastructures face aux caprices climatiques.
À Kankelenge et Tshibombo, la tempête a emporté les toitures de plusieurs maisons, des centres de santé et même des écoles, plongeant ainsi les habitants dans l’incertitude. La bourgmestre de Bipemba, Irène Mbalayi, a exprimé sa consternation face aux dégâts considérables : « Nous sommes vraiment consternés par la situation que vit notre population. Hier, la pluie qui s’est abattue a causé plusieurs dégâts. Nous avons perdu plus de cinquante maisons écroulées. Et ceci est dû au manque de canalisation d’eau », a-t-elle indiqué. Sa demande est claire : une intervention urgente du gouvernement provincial pour construire des caniveaux et prévenir de telles catastrophes à l’avenir.
Cet événement soulève une question cruciale : jusqu’à quand les populations locales devront-elles payer le prix fort des infrastructures inadaptées ? La préoccupation de Mme Mbalayi illustre la défaillance structurelle à laquelle font face de nombreux territoires en RDC, où la gestion des eaux de ruissellement reste un défi majeur. Avec les changements climatiques augmentant la fréquence des événements météo extrêmes, la pression sur les autorités locales ne fait que croître.
Alors que les familles tentent tant bien que mal de s’adapter à leur nouvelle réalité, cette situation met en exergue la nécessité d’une approche durable pour renforcer la résilience des infrastructures. Espérons que cet énième appel serve de catalyseur pour des actions concrètes en faveur des habitants de Bipemba, et au-delà, de tous ceux qui vivent sous la menace constante des caprices du ciel congolais.
Source: radiookapi.net