Depuis le mercredi 13 novembre, une nouvelle vague de mécontentement agite les couloirs du ministère des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo. En effet, les agents de ce ministère situé à Kinshasa ont initié une grève illimitée, témoignant de la profonde frustration accumulée face à des promesses non tenues par les autorités budgétaires du pays. Mais qu’est-ce qui a vraiment déclenché ce mouvement de protestation ?
Les grévistes, appuyés par Anicet Mulenda, président de la délégation syndicale, dénoncent le non-respect du barème salarial convenu et soulignent les arriérés de salaire des diplomates en poste. Leurs revendications principales gravitent autour de l’application totale de ce barème, ainsi que le règlement sans délai des arriérés qui pèsent lourdement sur leur quotidien. Malgré des promesses antérieures, notamment de verser 28% des grilles barémiques en octobre, le constat est resté amer lors de la paie de ce même mois : rien n’a été fait.
Derrière cette grève, c’est une situation plus complexe qui se dessine, reflétant une crise sous-jacente dans la gestion budgétaire du pays. Le silence assourdissant de la ministre des Affaires étrangères, ainsi que de son homologue du Budget, n’a fait qu’alimenter la détermination des grévistes. Aucun commentaire officiel n’a été obtenu par Radio Okapi, malgré les multiples tentatives.
Les agents grévistes maintiennent fermement leur position : la paralysie des activités se poursuivra jusqu’à une réponse concrète des autorités. Ils exigent que leurs arriérés soient réglés avant décembre, permettant ainsi aux diplomates de couvrir les besoins de leurs familles.
Cette grève est-elle le symptôme d’une crise plus vaste affectant toute la fonction publique en RDC ? Quels impacts cela pourrait-il avoir sur les relations diplomatiques du pays à l’international, si les diplomates ne sont plus en poste ? En attendant, le ministère des Affaires étrangères demeure un foyer de tensions, réclamant justice et équité pour ses agents.
Source: radiookapi.net