Le secteur de l’exploitation aurifère en République Démocratique du Congo est-il sur le point de connaître une véritable révolution? Mercredi 13 novembre, Joseph Kazibaziba, Directeur général de la société DRC Gold Trading SA, a discuté lors d’une cérémonie marquant le changement de dénomination sociale de cette société, en présence du ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa, à Kinshasa. Anciennement connue sous le nom de Primera Gold, cette société devient un pilier incontournable pour canaliser la production artisanale d’or dans le pays.
Les défis auxquels fait face l’industrie aurifère congolaise ne manquent pas. Kazibaziba a soulevé le problème épineux de l’exportation frauduleuse de plus de 50 tonnes d’or vers la côte Est du Congo, une fraude qui pèse lourdement sur l’économie nationale en équivalant à plus de 5 milliards de dollars américains. « DRC Gold Trading est une société stratégique d’une importance capitale pour l’État », a-t-il souligné, en plaidant pour un retour dans le circuit officiel de l’ensemble de la production artisanale d’or.
Un tournant majeur accompagne ce changement de dénomination : la société accueille désormais l’État congolais comme actionnaire majoritaire à hauteur de 55%, avec le Fonds Minier pour les générations futures détenant 30% et la GECAMINES, 15%. C’est un geste audacieux que Kazibaziba a qualifié de journée spéciale, vantant l’ouverture à l’actionnariat des structures étatiques. « C’est un exemple qui doit rassurer que nous, Congolaises et Congolais, pouvons accomplir énormément et potentiellement mieux que les partenariats extérieurs. », a-t-il affirmé.
Avec une valorisation actuelle de plus de 50 millions USD, la société DRC Gold Trading SA pourrait bien être à l’avant-garde d’un renouveau économique en RDC, en agissant en stricte conformité avec les lois économiques et en impulsant des pratiques commerciales éthiques et transparentes pour la restitution des ressources nationales au profit du pays.
Source: radiookapi.net