Le projet de budget 2025 de la République Démocratique du Congo (RDC) suscite de nombreuses interrogations en raison d’une augmentation significative des dépenses de la Présidence. Selon les documents officiels, les dépenses de fonctionnement de la Présidence connaissent une hausse de plus de 40%, ce qui soulève des questions sur la gestion financière de l’État.
Dans le détail, ces dépenses incluent une augmentation de 12% pour les rémunérations, représentant 1,94% du budget total. Cette évolution intervient alors que d’autres institutions voient leurs dotations évoluer différemment. Par exemple, la Primature absorbe près de 3% du budget, avec une majeure partie, 85%, dédiée aux fonds de péréquation.
Les dépenses de l’Assemblée nationale et du Sénat montrent une dynamique contrastée : si les dépenses de fonctionnement sont réduites de 14%, celles consacrées aux rémunérations augmentent de 7% par rapport à 2024.
Les priorités budgétaires se dessinent également à travers les services généraux de l’administration publique, qui absorbent plus de 26% du budget, suivis par les affaires économiques (25%), l’enseignement (17,72%), la santé (13%), la défense (7%) et la sécurité (6%). La protection sociale et d’autres secteurs comme l’environnement, le logement, ainsi que la culture, le sport et les loisirs se partagent les miettes, chacun ne recevant qu’une fraction infime du budget.
En somme, le budget de la RDC passe de près de 41 mille milliards à près de 50 mille milliards de francs congolais en 2025. Cependant, il est à noter que plus de 52% de ce budget est destiné au fonctionnement de l’appareil étatique, laissant moins de 48% aux investissements. Cette répartition pourrait compromettre la capacité du pays à financer des infrastructures essentielles et d’autres investissements à long terme, aspect crucial dans un contexte où les besoins en développement sont pressants.
Source: radiookapi.net