La FASUFEC, Fondation Faveur Santé Universelle pour la Femme et l’Enfant, redouble d’efforts pour inciter les femmes de Kananga à se soumettre à un dépistage précoce du cancer du sein, acte courageux qui pourrait sauver des vies. Cette sensibilisation lancée au cœur de la prison centrale de Kananga a pour but de lutter contre cette pathologie méconnue qui représente un véritable fléau pour les femmes de la région.
Pour Dr Jeannot Kabwe, gynécologue au sein de la FASUFEC, le constat est alarmant : la plupart des patientes consultent tardivement. Pourquoi attendre que la maladie s’aggrave alors que le dépistage précoce peut faire la différence entre la vie et la mort ? En effet, un diagnostic fait à temps augmente considérablement les chances de rémission. Cependant, une méconnaissance totale de cette maladie semble être à l’origine de ces diagnostics tardifs.
Dans la province du Kasaï-Central, le cancer du sein est devenu une urgence sanitaire. Il affecte majoritairement les femmes âgées de plus de 50 ans, représentant 78 % des cas positifs selon les dernières données communiquées par Dr Kabwe. Face à ces faits, quelles stratégies mettre en place pour renverser la tendance ? Faut-il blâmer les croyances culturelles ou l’inefficacité des systèmes de santé locaux ?
La situation est d’autant plus complexe que certaines femmes optent pour l’automédication ou se tournent vers des remèdes traditionnels, éloignant ainsi toute perspective de traitement efficace. La sensibilisation et l’éducation semblent être des éléments clés pour affronter ce problème de santé publique.
La FASUFEC espère que ces actions permettront non seulement de réduire le nombre de cancers du sein détectés tardivement, mais également de briser les tabous entourant cette maladie. Pour le Kasaï-Central, l’évolution est inévitablement liée à une meilleure compréhension et à la prise de conscience des enjeux de santé publique.
Source: radiookapi.net