L’Archevêque de Bukavu, Monseigneur François Xavier Maroyi, a lancé un vibrant appel à la communauté éducative lors d’une messe tenue le lundi 4 novembre, soulignant la nécessité d’un sens aigu du sacrifice chez les enseignants des écoles catholiques conventionnées. Les propos de l’Archevêque arrivent dans un contexte où les conditions de vie des enseignants demeurent particulièrement éprouvantes, exacerbées par une grève récemment suspendue après de longues négociations infructueuses avec le gouvernement.
La reprise des cours le 4 novembre dans les écoles primaires du Sud-Kivu est perçue comme une trêve fragile, négociée après deux mois de tensions marquées par des promesses d’amélioration salariale par les autorités. Toutefois, la méfiance reste palpable. Les enseignants avertissent que, sans la concrétisation de ces engagements d’ici trois mois, le retour à la grève serait inévitable, soulignant ainsi les défis constants auxquels fait face le secteur éducatif en République démocratique du Congo.
En parallèle, Mao Luvuluholo, président des comités des parents des écoles protestantes à Bukavu, a fermement averti les gestionnaires contre toute tentative d’exiger des primes supplémentaires auprès des parents. Cette déclaration met en évidence la frustration des parents, déjà éreintés par les coûts éducatifs élevés, et rappelle la nécessité d’une gestion transparente et responsable dans le secteur.
La situation éducative au Sud-Kivu, emblématique des défis plus larges rencontrés en RDC, interroge sur les stratégies futures à adopter pour garantir un système éducatif équitable et durable. La reprise hésitante des cours reflète les luttes plurielles face à une crise éducative dont les répercussions sociales pourraient être profondes. Ce contexte soulève des questions cruciales sur la gestion des conflits et la coopération entre les différentes parties prenantes pour une transformation efficace de l’éducation congolaise.
Source: radiookapi.net