Dans une démarche visant à renforcer la transparence fiscale autour des taxes perçues à travers la province du Maniema, l’Association africaine des défenses des droits de l’homme (ASADHO), section de Kabambare, a officiellement appelé le 4 novembre dernier le gouverneur de la province à publier régulièrement les rapports financiers des fonds collectés par le biais de taxes conventionnelles. Cet appel, articulé par le président territorial de l’ONG, Yango Katchelewa, se veut une incitation claire pour une gestion ouverte des ressources issues des accords avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC). En raison des enjeux liés à la transparence et à la bonne gouvernance, l’activiste souligne la nécessité de ne pas instaurer de division entre les acteurs de la société civile et la FEC, plaidant pour une divulgation systématique des montants perçus. « Cette initiative est essentielle pour éviter tout malentendu sur l’emploi des fonds publics, » a insisté Katchelewa. Ce développement intervient dans le sillage d’un protocole d’accord signé récemment entre les acteurs du secteur pétrolier et le gouvernement provincial, établissant une taxe modeste de 300 francs congolais par litre de produit pétrolier, censée dynamiser l’économie locale. L’objectif, à terme, est de favoriser le désenclavement de la région grâce aux fonds générés. Alors que le gouverneur du Maniema met en œuvre ces taxes depuis octobre dernier, reste à savoir comment ces nouvelles sources de revenu transformeront concrètement l’économie locale et si elles traceront un chemin viable pour une croissance soutenue. Incarnant un modèle de développement régional, ce projet pourrait-il aussi inspirer d’autres provinces à adopter une approche similaire face aux défis économiques ?
Source: radiookapi.net