À Lubumbashi, la situation des personnes atteintes d’albinisme devient de plus en plus critique et interpelle les consciences. L’Observatoire pour le bien-être des albinos au Congo (OBEAC) a récemment alerté le public et les autorités sur les conditions de vie déplorables des albinos, accentuées par la multitude de maladies cutanées dont ils souffrent. Le président de l’association, Simon Pierre Kalenga, tire la sonnette d’alarme face à cette crise sanitaire qui a déjà coûté la vie à sept personnes depuis le début de l’année, laissant de nombreuses autres dans un état préoccupant.
Le cancer de la peau, conséquence directe de l’exposition au soleil, décime cette communauté vulnérable. Pourquoi ces drames n’ont-ils pas encore suscité une réponse appropriée des autorités compétentes ? C’est la question que se pose Kalenga, alors qu’il demande une intervention urgente pour fournir des protections essentielles telles que la crème solaire, les parasols et les chapeaux. Ces aides, bien que basiques, pourraient considérablement améliorer la vie des albinos, souvent marginalisés et discriminés.
La problématique n’est pas uniquement médicale. Rejetés par la société, bon nombre de personnes albinos font face à des embûches supplémentaires, comme la difficulté d’accéder à un emploi stable. Ce manque de ressources les prive des soins médicaux nécessaires pour une vie décente. À cela s’ajoute une pollution environnementale qui vient alourdir la balance, multipliant les affections cutanées et exacerbant une situation déjà alarmante.
L’OBEAC appelle à une mobilisation générale pour atténuer les souffrances de cette communauté, insistant sur l’importance de l’action collective pour faire reculer ce taux de mortalité inacceptable. Cette mobilisation est-elle possible dans une société où tant de causes compétissent pour attirer l’attention ? Une question cruciale qui résonne comme un défi à relever immédiatement.
Source: radiookapi.net