**La Disparition de la Dignité : Les Déplacés de Kwamouth Luttent pour la Survie à Bandundu**
Cela fait plus de deux ans que la population de Kwamouth a été contrainte de quitter ses foyers, victime des conflits sanglants entre les communautés Teke et Yaka au Mai-Ndombe. Près de 1 500 âmes, majoritairement des femmes et des enfants, cherchent désespérément refuge sur le site de Malebo dans la ville de Bandundu, une quête qui tourne rapidement au cauchemar. Leur quotidien est marqué par des conditions de vie précaires qui n’ont rien d’humain.
« Les installations hygiéniques, vitales pour une vie décente, sont bouchées, ajoutant à la liste des difficultés la question basique mais cruciale de l’assainissement », déclare, visiblement angoissé, François Tabuku, responsable du site. Le manque d’équipements sanitaires transforme chaque jour en une lutte pour préserver une once de dignité et de santé, des éléments fondamentaux pourtant trop souvent ignorés.
Pourquoi une situation si révoltante perdure-t-elle sous les yeux impassibles de l’État ? Les déplacés comme Tabuku appellent à l’aide, espérant désespérément une intervention rapide du gouvernement. Cependant, l’immobilisme persiste, laissant ces populations vulnérables naviguer entre désespoir et espoir ténu au milieu de l’indifférence quasi institutionnelle.
Cette situation est un rappel accablant de la crise humanitaire qui sévit silencieusement au cœur de la République Démocratique du Congo. Les déplacés de Kwamouth font face non seulement à l’incertitude quant à leur avenir sécuritaire, mais doivent également se battre pour survivre quotidiennement dans des conditions insupportables.
En somme, la question qui brûle les lèvres est la suivante : combien de temps encore avant que ces cris de détresse ne trouvent enfin écho dans les corridors du pouvoir ?
Éclairer ces réalités pourrait être un premier pas vers une réponse à long terme, non seulement pour ceux qui souffrent à Bandundu, mais aussi pour l’évolution de la sécurité en République Démocratique du Congo vers des jours meilleurs.
Source: radiookapi.net