**Nord-Kivu : L’appel à l’aide pour les déplacés de Kanyaruchinya s’intensifie**
Les larmes aux yeux et la voix tremblante, Prisca Luanda Kamala, conseillère principale du gouverneur militaire du Nord-Kivu, hausse le ton face à une situation devenant chaque jour plus intenable. Les déplacés de Kanyaruchinya, dans le territoire de Nyiragongo, affluent après avoir fui les atrocités commises par les rebelles du M23 et les factions armées comme les FDLR. À l’événement marquant ce jeudi 30 octobre, le plaidoyer pour une intervention rapide et substantielle du Gouvernement central ou de ses partenaires atteint un paroxysme discret mais tangible.
La vie ne tient plus qu’à un fil pour ces quelque 3 000 ménages démunis qui ont trouvé refuge dans la zone. La visite de surprise effectuée par Mme Luanda Kamala a permis d’apporter une bouffée d’air aussi bien symbolique que matérielle en fournissant de la farine de maïs, du haricot, de l’huile de table et du sel. Mais, suffisent-elles ces aides ponctuelles pour apaiser l’indicible souffrance des déplacés du Nord-Kivu ?
Les familles d’accueil, aussi généreuses soient-elles, peinent à continuer de soutenir leurs frères et sœurs congolais chassés par la guerre. Avec une situation humanitaire déclarée d’urgence extrême par les observateurs, rien n’est de nature à calmer l’inquiétante tempête qui s’abat sur cette région. Tout au long de sa visite, Prisca Luanda Kamala réitère son engagement à intensifier ses efforts pour pousser le Gouvernement et les bailleurs de fonds à un soutien plus structuré et pérenne.
Ce navrant tableau humanitaire qui touche le Nord-Kivu est un reflet cruel des crises récurrentes qui assombrissent l’horizon de cette zone depuis des décennies. Pour combien de temps encore les habitants de Kanyaruchinya et ailleurs continueront-ils de payer le lourd tribut de l’indifférence collective ? Ainsi, l’appel vibrant lancé n’est pas simplement celui d’une autorité provinciale, mais celui d’une communauté en quête de dignité et de survie.
Source: radiookapi.net