La République démocratique du Congo (RDC) vient d’essuyer un revers diplomatique notable : sa candidature pour organiser la Mission économique et commerciale de la Francophonie en juin 2025 a été rejetée. Cette décision, annoncée par l’administratrice de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Caroline ST-Hilaire, signale un coup dur pour Kinshasa qui ambitionnait de faire valoir son influence sur l’échiquier de la francophonie mondiale.
L’OIF, dirigée par Louise Mushikiwabo, a préféré adresser la notification à Thérèse Wamba Wagner, cheffe de la diplomatie congolaise, et non à Bestine Kazadi, chargée du dossier, amplifiant ainsi l’embarras du gouvernement congolais. Caroline ST-Hilaire a salué les efforts engagés par la RDC, tout en soulignant que le processus de sélection a été mené selon des critères objectifs et rigoureux, tenant compte notamment de la rotation géographique et de conditions politiques, sécuritaires et sanitaires.
Cet échec survient dans un contexte déjà compliqué pour la diplomatie congolaise. Moins d’un mois auparavant, lors du sommet de la Francophonie à Paris, le président Félix Tshisekedi avait manifesté sa désapprobation en refusant de participer aux discussions à huis clos. Ce geste de protestation faisait suite à l’absence de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC dans l’ordre du jour des crises mondiales présenté par le président Emmanuel Macron.
Quelles conséquences pour la RDC ? Alors que ce revers soulève des questions sur la place de Kinshasa dans les instances internationales, il suscite aussi des interrogations sur l’avenir des relations entre la RDC et la francophonie. Comment la RDC se repositionnera-t-elle pour les futures missions économiques et commerciales de la Francophonie ? Ce nouvel épisode diplomatique met en lumière les défis de la reconnaissance internationale auxquels Kinshasa doit faire face, tout en accentuant la nécessité de renforcer sa diplomatie pour peser davantage sur la scène mondiale.
Source: mediacongo.net